En opération de reconnaissance à la lisière de Thenia, 12 km à l’est de Boumerdès, une patrouille de l’ANP a déploré, ce jeudi, dans ses rangs trois blessés dont deux gravement suite à l’explosion de deux bombes artisanales. Les déflagrations ont eu lieu précisément aux environs de 11h, non loin d’un relais de téléphonie mobile, sur le chemin de montagne reliant l’agglomération de Tamsaout au douar de Guedara pratiquement désertés par leurs habitants depuis 1995. Evoluant dans un champ donné pour sécurisé, une patrouille militaire a été surprise, a-t-on indiqué, par les éclats des deux engins meurtriers. Deux soldats de l’ANP ont été violemment atteints aux membres inférieurs. Ils ont été immédiatement évacués, a-t-on appris, vers l’hôpital Aïn Naâdja à Alger. Une autre victime s’en est sortie avec une blessure moins grave, a-t-on ajouté. Selon certaines sources, les deux bombes de fabrication artisanale auraient été dissimulées récemment par les terroristes en bordure de ce tronçon de route, fréquemment emprunté par les forces de sécurité. Il y a six mois presque au même endroit, un attentat terroriste a coûté la vie à deux réservistes de l’ANP. Le commandement militaire local a alors multiplié guérites et cantonnements. Et lors d’une récente opération de ratissage, toujours à Tamsaout, plus d’une dizaine de bombes artisanales ont été désamorcées. On traque maintenant, selon des informations recoupées, six éléments de la horde sanguinaire locale et d’autres commandos du GSPC signalées dans les zones voisines de Lakhdaria et Bouzegza. Affiliées aux phalanges d’El Farouk et El Feth, ces hordes sanguinaires tentent de s’aventurer en zone urbaine ou semi-urbaine pour planifier des coups d’éclats. Les mécomptes qui surviennent de temps à autre lors des interventions de l’ANP sont aussitôt reconvertis en victoires par l’hydre islamiste. Il faut y prendre garde. Cesser de parler de nuisances résiduelles, face à la bête immonde…
Salim Haddou