Un été de toutes les dépenses

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C’est la fin des vacances pour bon nombre de personnes partis en congé en ce mois de juillet.

Un congé écourté forcement, par l’arrivée éminente du mois de Ramadhan qui débutera dans moins d’une semaine. Le mois sacré qui intervient cette année au début août, et les préparatifs qu’il impose, a fait que la saison estivale de cette année a laissé comme un goût d’inachevé pour de nombreux estivants. Plus embarrassés que d’autres, les habitués des emplois d’été n’ont sans doute pas apprécié que la saison estivale, une aubaine pour se faire un peu d’argent, soit raccourcie alors que par le passé la location des tentes, des parasols… s’étendait jusqu’au début du mois de septembre. Laissant tout derrière, fêtes familiales, plages et soirées animées au bord de l’eau, les familles reviennent bredouilles et les ménagères qui ont comme première mission de réunir tous les produits et les condiments nécessaires pour la confection des plats ramadhanesques, se préparent ces jours-ci à faire le grand ménage en prévision du mois sacré. Cette fin du mois d’août est, aussi, celle des grands départs. Pour nos compatriotes établis en France ou ailleurs, c’est le moment de rejoindre l’autre rive de la méditerranée. Sur le plan financier, il n’est pas utile de souligner que le citoyen algérien a la peur au ventre face aux multiples dépenses qui l’attendent. Ses économies épuisées durant la saison estivale, il se doit de repartir à zéro et de se débrouiller comme il peut pour faire face aux grosses dépenses exigées par le Ramadhan, d’une part, et la rentrée scolaire d’autre part. Ces jours-ci, à la veille de ce Ramadhan 2011 et comme à l’accoutumée, on assiste à une flambée des prix sur les étals des marchés. Cette hausse inexpliquée des prix touche pratiquement tous les produits, notamment ceux de large consommation. Le fait n’est pas du tout surprenant et fait même partie des mœurs des algériens habitués depuis de longues années à subir les humeurs des commerçants en pareilles circonstances, apprenant même à contourner la cupidité de ces marchands indélicats. Mais ce qui fausse continuellement et d’une manière progressive les calculs des ménages, c’est surtout l’augmentation qui va crescendo de certains produits de large consommation, à commencer par l’huile de table, dont le bidon de cinq litres

effleure actuellement les 800 DA. Dans un mois, ce sera au tour des bambins d’exiger des habits neufs et des fournitures pour l’Aïd El Fitr et la rentrée scolaire. Un autre embarras pour les chefs de familles et des endettements de plus qui se profilent pour les petites bourses. En fait, avec ces trois rendez-vous qui se succèdent l’un après l’autre, c’est le porte monnaie qui va prendre un sérieux coup. Cela dit, en de pareilles circonstances, l’Etat promet de prendre une série de mesures à même de préserver le pouvoir d’achat du citoyen algérien, sensiblement érodé ses derniers mois. Mais avec le temps, l’algérien a appris, à ses dépens, que les déclarations officielles n’arrivent toujours pas à alléger ses peines et qu’il ne faut surtout pas compter sur les discours de circonstance.

B. H.

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