A Aït Yahia Moussa, comme dans tout l’oued dit Assif N’Tletta, le pillage de sable s’est accentué ces dernières années.
Sans aucun scrupule, des engins extraient « sauvagement » ce matériau. A quelques centaines de mètres du pont reliant les villages du versant ouest au chef-lieu, apparaît déjà cette atteinte à l’environnement. « Nous avons peur qu’avec le temps, le pont va s’écrouler. Et ce sera une véritable catastrophe. Ce massacre est livré par ces pilleurs au su et au vu de tout le monde. Non loin de là le seul forage qui alimente le centre ne tardera pas à tarir. Il faut que la force publique intervienne pour mettre un terme à ce massacre », s’est indigné un habitant de la cité de Oued-Ksari. Effectivement, notre interlocuteur a de quoi s’inquiéter car la nappe phréatique est sérieusement menacée. Les responsables de cette municipalité ne savent plus à quel saint se vouer pour en finir avec cette extraction anarchique du sable. « Ce ne sont pas les petits tamiseurs de sable qui constituent un danger, mais ce sont surtout ces engins qui raflent tout. Pourtant, il existe des lois qui sont votées pour sauvegarder ces rivières.
Et la collectivité ne tire aucun profit de cette extraction », nous a confié une source locale. Et de continuer: « en tout cas, l’anarchie est devenue monnaie courante. Regardez là-bas, et vous verrez que cette poche vide est squattée. Il y a même ceux qui ont commencé à bâtir leurs échoppes. Dans des années, les responsables qui vont venir auront encore cette affaire entre les mains.
Comment feront-ils? Régulariseront-ils ces jeunes qui ont pris possession de ce terrain ou iront-ils encore en justice avec eux? ».
A. Mohamed

