La romancière Maïssa Bey lauréate

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L’édition 2005 du prix des librairies algériens vient d’être décerné à l’écrivain Maïssa Bey à l’occasion du 10e salon international du livre (Aslia). Ce prix avait été déjà décerné à Yasmina Khadra lors de son création en 2003 et à Djamel Amrani en 2004. Maïssa Bey est l’auteur de nombreux romans et recueil de nouvelles. Les livres sont coédité par les éditions de l’Aube (Paris) et Barzakh (Algérie). Son premier livre est un recueil de nouvelles intitulé Sous le jasmin, la nuit, paru en 2004. Elle a aussi écrit des réflexions sur Albert Camus : l’Ombre d’un homme qui marchait au soleil (éditions Chèvre-feuille étoilé. Son premier roman porte commune titre Surtout ne te retourne pas (Aube et Barzakh 2005). Maïssa Bey est licenciée en lettres françaises de l’Ecole normale supérieure d’Alger. Actuellement elle vit et travaille à Sidi Bel Abbès comme conseillère pédagogique. Elle fait ses débuts en littérature en 1996 avec Au commencement était la mer (éditions Marsa).Avec Les nouvelles d’Algérie, un recueil publié chez Grasset en 1998, elle obtient le grand prix de la Nouvelle société des gens de lettres et trois ans plus tard elle récidiva avec le prix Marguerite Audoux pour son roman paru en 2003, Cette fille-là.Elle participe au journal intime et politique, Algérie, 40 ans après avec Boualem Sansal, Leïla Sebbar, Mohamed Kacimi et Nourredine Saâdi.Entendez-vous dans les montagnes est son livre où elle aura exhumé l’ombre du père, instituteur mort sous la torture de l’armée française.A propos de l’écriture, Maïssa Bey dira qu’il s’agit d’une épreuve libératrice : “Cela me parle plus. Je le répète souvent, l’écriture est aujourd’hui mon seul espace de liberté dans la mesure où je suis venue à l’écriture poussée par le désir de redevenir sujet, et pourquoi pas de remettre en cause frontalement toutes les visions d’un monde fait par et pour les hommes essentiellement, c’est une démarche qui permet aujourd’hui d’accèder à une autre dimension, celle de la création, et plus concrètement de passer de l’autre côté du miroir dans un monde qui ne l’a pas toujours favorite depuis qu’elle était toute petite, celui de la littérature.”

A. M.

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