Le paiement des aides à l’habitat rural bloqué

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La crise de liquidité est, vraisemblablement, de retour à Tizi Ouzou. Alors qu’au niveau des différentes agences postales on évoquait jeudi des « panne de connexions du réseau » pour justifier l’arrêt de travail comme ce fut le cas à la poste située à proximité du pôle universitaire ex Bastos, au niveau des banques, la BADR en particulier, ce sont plusieurs dizaines de citoyens qui sont victimes de cette nouvelle crise

Une situation palpable notamment pour ce qui est du paiement des subventions dans le cadre de l’habitat rural.

« Je suis muni d’un ordre de virement de la subvention établi par la CNL et la Daïra des Ouadhias mais je n’arrive toujours pas à retirer mon argent. Je ne comprends pas comment peut on accepter de domicilier le compte d’un important organisme comme la CNL et ne pas pouvoir honorer ses engagements, c’est aberrant ! » c’est en ces termes qu’un citoyen, se présentant aux guichets de l’agences BADR des Ouadhias rouspétait contre le non paiement du montant financier représentant la première tranche de l’aide à l’habitat rural.

Du coup, ce sont les bénéficiaires des subventions octroyées par l’Etat dans le cadre de l’aide à l’habitat rural qui se retrouvent depuis plus de trois semaines, dans l’expectative.

La raison ? Un manque de liquidités au niveau de plusieurs agences bancaires notamment celle de la banque algérienne du développement rural (BADR), empêche plusieurs dizaines de citoyens de bénéficier des enveloppes versées par la CNL (caisse nationale du logement) .

Ainsi, les citoyens, se présentant au niveau de ces agences, ordre de virement à la main, reviennent bredouilles « il n’y a pas d’argent ! » répondent à chaque reprise les préposés aux guichet de la BADR. Si une source proche de la direction régionale de cette banque à Tizi Ouzou évoque une « négligence » au niveau local, ce n’est pas le même ton et les motifs avancés y sont diamétralement opposés « nous avons transmis nos besoins à la direction mais les commandes ne sont pas acheminées à temps ! » nous déclare un banquier exerçant dans l’une des agences de la BADR au nord- est de la wilaya de Tizi Ouzou.

Cette situation n’est pas uniquement l’apanage du seul axe du nord puisque même les agences bancaires situées au sud de la wilaya font face à la même contrainte au grand dam des citoyens.

C’est le cas de le dire, à titre d’illustration, pour la très exiguê agence BADR des Ouadhias où les bénéficiaires des aides à l’habitat rural ne sont pas encore au bout de leurs peines.

Ces derniers amorceront leur quatrième semaine d’attente « nous sommes contraints depuis plusieurs semaines à faire le déplacement au chef -lieu de daïra pour retirer notre argent, en vain ! À chaque fois c’est la même réponse. Nous avons marre d’attendre et de cumuler les dettes pour achever nos maisons » fulmine un citoyen en direction du préposé au guichet.

Plusieurs clients de cette agence bancaire nous ont, en effet, indiqué qu’ils assistent quotidiennement aux vociférations et autres verbiages sur le sujet « s’ils ne peuvent pas assumer leurs responsabilités qu’ils le disent clairement. Je ne mendie pas. C’est mon argent octroyé par l’Etat et il revient aux responsables de cette banque d’honorer leurs engagements » ajoute un quadragénaire.

Cette crise qui ne dit pas son nom et qui a qui a pénalisé les clients de la même banque commence à se faire sentir au niveau de certains bureaux de postes du chef -lieu de wilaya de Tizi Ouzou.

Avant-hier deux guichets du bureau postal de la nouvelle ville ont fermé aux environs de la mi- journée « pas d’argent, voyez dans d’autres guichets » déclarait une proposée au guichet de la même poste.

Celle située à proximité du pôle universitaire exBastos a prétexté une « panne du réseau » pour justifier l’arrêt de travail au niveau des guichets. Les citoyens interrogés par nos soins espèrent que la crise de liquidités qui a marqué le début de la saison estivale ne se reproduira pas durant cette rentrée.

A.Z.

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