Situé à quelque quatre kilomètres à l’Ouest du chef-lieu d’Aïn El Hammam dont il relève, Aourir Ath Menguellet est en train de devenir un exemple de village où il fait bon vivre. Sans tombour ni trompette, il est devenu, en quelques années, l’une des plus belles agglomérations de la région. Grâce à la disponibilité de ses jeunes, réunis sous la bannière de l’association environnementale «Ecoaourir», qui multiplient les actions de volontariat, le cadre de vie des villageois est en train de s’améliorer, d’un weekend à l’autre.
Dès qu’on s’approche des lieux, notre attention est vite attirée par sa propreté et la gaieté qui s’en dégagent. On ne peut rester insensibles à ce qui a été réalisé par la jeunesse locale. Etape par étape, l’image du vieux bourg, presque hideux, a laissé place à un village coloré où il fait bon vivre. Le sempiternel problème de déchets qui jonchaient les rues et les abords de l’agglomération relève maintenant de l’histoire ancienne. La population, sensibilisée au respect de la chose commune et à la propreté de l’environnement, adhère entièrement à l’opération initiée par ses enfants dont les réalisations sont citées avec fierté par les adultes.
L’installation de poubelles entreposées dans tous les endroits fréquentés, a permis de débarrasser la rue du moindre papier. Par ailleurs, l’implication de la gent féminine dans cette louable action a donné des résultats appréciables. Comme leurs aînées où chacune balayait devant sa porte, elles ont toutes cultivé diverses plantes devant leurs maisons, comme tout au long des ruelles où les responsables ont multiplié les bacs à fleurs dans les moindres recoins. Les endroits jugés glissants sont munis peu à peu de mains courantes permettant aux malades ou aux vieux de s’y agripper lors de leurs déplacements. Les murs, depuis longtemps, ont été rafistolés et peints de couleurs gaies, pour certains, alors que des tableaux et de beaux dessins recouvrent quelques autres.
Et ce n’est pas fini. Les responsables dont les efforts sont à saluer ainsi que tous ces volontaires qui ne cessent de sacrifier leurs fins de semaine dans l’intérêt général ont réussi leur pari : donner aux citoyens et aux enfants une éducation et un cadre où ils pourront s’épanouir. Que les autres villages de la commune, encore en retard dans le cadre de la protection de l’environnement, s’inspirent de cet exemple. Rappelons le travail réalisé, également, par quelques villages voisins qui méritent, eux aussi, d’être cités parmi les «villages les plus propres de la commune», en attendant qu’ils veuillent bien participer au concours «Rabah Aïssat» où à coup sûr, ils seront distingués. Leurs efforts ne doivent pas être mis sous l’éteignoir.
A. O. T.