S. Ait Hamouda
L’imperturbable, rien ne peut l’amener à la raison, ni la raison, ni le sens, ni quoi que ce soit. Sa manière d’agir est de rester zen, en plus, il se confond en conjectures, pour déterminer les tenants et les aboutissants conjoncturels, s’il y en a. S’il n’y en a pas, là il se remet à être plus sage, plus gentil et plus pondérant, ceci pour mener en bateau son monde.
Il croit que le peuple est suffisamment idiot, pour avaler ses sornettes. Il a oublié ce qu’il a fait durant la décennie noire, et ce qu’il lui a fait subir, ce qu’il lui a fait supporter, pour avoir sa place dans l’agora des élus malfaisants. Le diable n’aurait pas fait ce qu’il a commis, et puis aujourd’hui sans fonte, sans hésiter, sans avoir de scrupules, il s’invite au débat, à la marche, et à jaser comme jamais.
Il n’était pas le seul de toute façon, il y en avait d’autres. Mokri, Said Sadi, Louisa Hanoun, tous ont pris part à la manifestation de vendredi dernier. Et les manifestants les ont accueillis comme il se doit. Au demeurant, il reste à se poser des questions : comment se fait-il que ceux qui ont essayé de faire pencher l’Algérie à la fenêtre du néant, au lendemain du printemps arabe, aujourd’hui qu’on est loin de ces substrats, de ces foutaises, de ces inénarrables scènes de mener le peuple, non pas pour ses intérêts, mais pour les leurs, ils marchent vers ce qu’ils croient être leurs idoines dividendes.
Cela tient à la part de chacun dans l’escarcelle de l’innommable. Il va dans la mesure de ce que compte à l’aune de l’insensé les présupposés que chacun peut poser, à soi et aux autres, sur l’Algérie. Rien ne pourra ébranler ce brave peuple, surtout pas ceux qui, par opportunisme, veulent le mener à l’abattoir. L’excentricité de ceux-ci et de ceux-là ne vaut que par les finasseries ridicules qui ne passent plus. Seulement, ils sont démasqués par les foules d’Algériens qui se sont aperçu de leurs stratagèmes. A vendre leur marchandise à qui veut l’acheter, dont personne ne veut et ne voudra.
S. A. H.