Dans sa dernière déclaration de politique générale, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a mis les points sur «i» à propos des dernières marches ayant eu lieu le 22 et le 26 du même mois.
D’abord, la décision prise par le chef de l’Etat concernant la Conférence nationale de consensus, une «première dans l’histoire de l’Algérie, aura pour objectif de débattre de tout sauf des constantes nationales et du caractère républicain de l’État», ce qui va permettre aux Algériens de débattre de tout ce qui les préoccupent, voire de revoir la Constitution dans son ensemble, nonobstant les surenchères des uns et des autres, il y va de l’avenir du pays.
Quant à marcher pacifiquement, ce qui est permis par la mère des lois, comme cela s’est déroulé vendredi, il faudrait faire attention aux chants des sirènes qui viennent d’ici et de là dans le but de parasiter le pays. Cette rencontre «permettra aux forces politiques, sociales et économiques du pays sans exclusion, de s’asseoir ensemble, de débattre librement, de dégager une plate-forme politique, économique et sociale et de proposer aussi une réforme constitutionnelle à la hauteur de leurs attentes» et celle-ci «pourrait être profonde».
C’est ce qu’attendent les Algériens avec impatience, mais qu’à cela ne tienne, ce qui les préoccupe au plus haut point, c’est d’avoir un texte de loi à la mesure de leurs espérances. Retenir ces textes, c’est savoir être citoyen, être responsable et être en mesure de connaître ses devoirs et ses droits.
La notion ne tient pas qu’au texte mais elle tient au fait de ressembler tous les avis, en tout cas, de ce qui est raisonnable, de ce qui est sensé, de ce qui est faisable en tout état de choses. Ne pas savoir, ne pas sentir, ne pas présupposer mais entériner ce qui doit l’être. Il va sans dire que l’illusion prend l’allure d’une étrange étape où le mieux serait dans les propositions tangibles du Premier ministre.
On sera mieux lotis quand on comprendra l’alpha et l’oméga de qui advient dans un discours, qu’il soit juste, ou vérité, lorsqu’on se rend compte qu’il s’agit d’un dit pragmatique, puisqu’on n’a pas tous le même avis sur tout.
Sadak Aït Hamouda