…à Béjaïa…

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Aujourd’hui, sera commémoré le 34e anniversaire du 20 avril 1980, ainsi que le 13e anniversaire du printemps noir. Dans la wilaya de Béjaïa, outre la marche à laquelle ont appelé les différents courants politiques et le mouvement associatif, plusieurs activités sont également au programme de la célébration concocté par les différentes associations, à travers toutes les communes de la wilaya. Au chef-lieu, c’est la ligue communale des sports qui a programmé l’organisation d’un semi marathon, vendredi prochain, pour célébrer cette date historique en plus, bien sûr, des différentes festivités qu’organisera le mouvement associatif. Les dirigeants de la ligue des sports comptent recevoir près d’un millier de participants, dont certains viendront des autres wilayas du pays. D’ailleurs, jusqu’à hier, près de 400 personnes s’étaient déjà inscrites. A Tinebdar, Chemini, Ighil Ali, Boudjellil, Boukhelifa, Aokas et dans d’autres communes de la wilaya, le mouvement associatif s’est approprié la date du 20 avril pour organiser moult manifestations culturelles. Des pièces théâtrales, de la poésie, des chants, des expositions artisanales et des plats traditionnels, des conférences et des concours sont au programme. Il est utile de rappeler que le 20 avril 1980 a été le précurseur de la reconnaissance de la langue amazighe. Appelé printemps berbère, celui-ci a brisé le tabou linguistique et culturel, et après un combat intellectuel de plusieurs années, la langue berbère est reconnue comme langue nationale dans la Constitution du pays. D’ailleurs, depuis deux décennies, un Haut commissariat à l’amazighité existe. La mission qui lui a été confiée est de soutenir, académiquement et administrativement, l’enseignement de Tamazight, rôle qu’il n’a pu assumer pleinement. Effectivement, sur les 16 wilayas qui ont commencé à enseigner Tamazight dans les écoles, seule une poignée continue à le faire. Toutefois, beaucoup d’espoir repose sur la révision de la constitution, promise par le président Bouteflika, pour voir Tamazight hissée au rang de langue officielle et se voir, enfin, enseignée dans tous les établissements scolaires du pays. 

A. Gana

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