Azazga n’est pas au bout de ses peines

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On avait cru que la commune d’Azazga allait enfin renouer avec la sérénité et reprendre ses esprits, après plusieurs mois de turbulences liées au conflit né en septembre dernier entre l’exécutif communal et des villageois. 

L’espoir était en effet légitime après l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle dans la localité. Finalement, rien de tout cela. Azazga vit toujours au rythme de la protestation. En effet, hier, le  comité de la sauvegarde de la commune d’Azazga a organisé une marche sous le slogan « Pour qu’Azazga retrouve sa quiétude et son lustre d’antan ». Un vœu partagé pourtant par tous les citoyens de la commune et les acteurs mêmes de ce conflit. A travers les slogans scandés et les banderoles affichées, l’on comprend sue le départ de l’actuel chef de daïra est souhaité. C’est la seule solution au conflit, diront les protestataires. Elles étaient près de 200 personnes avançant en procession vers le siège de  la daïra criant « Chef de daïra dégage ». Le cortège passera par le siège de l’APC où ceux qui revendiquent le départ du maire sont toujours en grève de la faim. Les marcheurs ont continué leur chemin vers le siège de la daïra. Plusieurs pancartes étaient brandies sur lesquelles on pouvait lire « Chef de daïra = chef de malfaiteurs », « Primauté du politique sur le militaire », «  Azazga est trop grande pour toi ». Arrivés devant le  siège de la daïra, les protestataires ont trouvé un fort dispositif policier, installé à 20 mètres du portail principal. Prenant tour à tour le mégaphone, les intervenants ont rappelé le but de  leur protestation. A chaque fois, le chef de daïra est désigné comme responsable du pourrissement de la situation. Après plusieurs interventions, vers midi, le sit-in prit fin et tout le monde se dispersa dans le calme.

Deux membres de la coordination des comités de villages en grève de la faim

 Par ailleurs, deux membres de la coordination des villages de la commune d’Azazga sont en grève de la faim depuis 10 jours déjà. Après la suspension de leur action, suite à la désignation  d’une commission interministérielle, croyant qu’une solution définitive allait advenir pour conflit, la coordination, qui persiste à demander le départ du maire qu’elle accuse de gestion opaque, reprend la protesta. Sur place, on nous parlera de certaines revendications telles la fermeture de la décharge sauvage, la restitution de la crèche communale qui est en ce moment utilisée, à travers une association, à des fins commerciale puisque selon Rachid Allouache, l’un des animateurs du mouvement, on paie 4500 DA par enfant. On nous parlera également de la redistribution  dans le cadre social des logements du bâtiment construit sur l’aire de jeu des 56 logements. Les grévistes de la faim ont installé une tente devant le siège de l’APC. Une foule vient quotidiennement s’enquérir de leur état. Il faut néanmoins dire que les citoyens se revendiquant de la coordination des comités de villages ne sont plus nombreux à rôder autour du siège depuis que la police les a empêchés d’y faire leur sit-in. D’ailleurs c’est pour cette raison que les membres de la coordination ont opté pour  la grève de la faim après, bien sûr, l’organisation des marches. Des policiers sont toujours là veillant au bon fonctionnement de  l’institution qui continue à délivrer les documents administratifs dont les citoyens ont besoin.

Délicate situation des travailleurs de la mairie

Concernant les travailleurs qui ont adhéré au mouvement de grève, on nous parle de  233 employés grévistes  sur les 265 qu’emploie l’APC. Nous apprenons encore par l’intermédiaire de Rachid Allouache que 14 d’entre eux ont été licenciés. Les travailleurs reprochent à l’actuel  chef de l’exécutif son mauvais comportement envers eux. Sur leur déclaration on peut lire : « Les travailleurs ont fortement souffert d’un stress occasionné par les menaces incessantes, les harcèlements, les intimidations que le président de l’APC profère quotidiennement à leur encontre, de 8 heures du matin à 16h30 ». « En rapport aux ponctions sur les salaires des agents, le P/APC a versé des salaires indus à des élus se trouvant à l’étranger. Parmi ces cas figure un élu démissionnaire », lit-on encore. En tout cas, dans cet imbroglio ceux qui travaillent se retrouvent aussi dans une situation inconfortable, puisque les regards qu’on leur jette en disent long sur les amabilités qu’on leur réserve. 

 

F.D

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