Pour un nouvel élan de coopération

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Le président français, François Hollande, est attendu aujourd’hui à Alger pour une visite de travail, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué, hier, la présidence de la République dans un communiqué.

« A l’invitation de son excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, son excellence M. François Hollande, président de la République française, effectuera une visite d’amitié et de travail en Algérie, le lundi 15 juin 2015 », indique, en effet, le communiqué précisant que « cette visite intervient dans un contexte marqué par un approfondissement significatif du dialogue et de la concertation politiques entre les deux pays, approfondissement qui s’appuie sur la ‘Déclaration d’Alger sur l’Amitié et la Coopération’, signée par les deux chefs d’Etat en décembre 2012 ».

En effet, c’est la deuxième visite qu’effectue le président français en Algérie depuis son intronisation à l’Elysée. La première remonte au 20 décembre 2012. À la différence que cette fois, Hollande ne sera accompagné que par son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et quelques élus et personnalités. En 2012 par contre, l’on se rappelle, le président français était venu avec une importante délégation constituée de ministres et d’hommes d’affaires.

Cela étant dit, il faut dire qu’entre temps, les relations Algéro-françaises ont connu des étapes importantes sur les plans économiques, sociales et d’amitié. Des échanges de visites ministérielles ont été enregistrés ces deux dernières années. Une année après cette première visite, s’est tenue en effet à Alger la première réunion du Comité intergouvernemental bilatéral de haut niveau (CIHN). Elle a été couronnée par la signature d’une dizaine d’accords de coopération dans divers domaines.

En décembre dernier, la deuxième session du CIHN, tenue à Paris, a été couronnée par la signature de 9 accords de coopération. Aussi, il a été procédé à l’inauguration de l’usine de fabrication de véhicules Renault de Oued Tlélat (Oran), à l’occasion de la sortie de la première voiture de marque « Nouvelle Symbol », qui a été qualifiée de « fruit d’un partenariat gagnant-gagnant » entre l’Algérie et la France, selon la déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de l’inauguration de cette usine en novembre 2014.

Sur la même lancée, une usine pour l’assemblage et la maintenance de tramways (Cital), fruit d’un partenariat entre l’Entreprise de construction de matériels et d’équipements ferroviaires (Ferrovial), l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la Société française Alstom, a été inaugurée le mois de mai 2015 à Annaba. En 2014, le volume des échanges entre les deux pays a atteint plus de 13 milliards de dollars.

La France a été classée troisième client de l’Algérie avec 6,74 mds usd, derrière l’Espagne et l’Italie et son deuxième fournisseur avec 6,34 mds usd derrière la Chine. Dans un autre registre, en avril dernier, le secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants est venu rendre hommage aux victimes algériennes du massacre du 8 mai 1945 à Sétif, qui avait fait des milliers de morts il y a 70 ans. Ce qui a été perçu comme un pas important franchi du côté français dans la question cruciale relative à la repentance en rapport aux exactions subites au peuple algériens durant 130 ans de présence en Algérie.

« La coopération et le partenariat algéro-français enregistrent également, ces dernières années, des avancées importantes et se projettent vers d’autres progrès dans plusieurs secteurs, comme en témoignent les conclusions de la 2ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau, tenue à Paris en décembre dernier, sous la direction des deux Premiers ministres, ainsi que les résultats de la 3ème session du Comité ministériel algéro-français de suivi du partenariat et de la coopération, réuni à Alger en mai dernier », fait rappeler d’ailleurs la présidence de la République dans son communiqué.

Intervenant dans des moments cruciaux sur le plan international, notamment dans la région du Sahel, en Lybie plus précisément et au Mali, il sera également question lors de cette visite qui sera ponctuée donc par des entretiens entre les deux présidents, de la situation régionale et internationale. « Outre les relations bilatérales, les entretiens que le président de la République aura avec son homologue français permettront aux deux chefs d’Etat d’examiner plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, relatives à la sécurité et à la paix en Afrique et au Moyen-Orient, ainsi qu’à la coopération multilatérale mondiale », ajoute la même source.

D’ailleurs, les maliens et les libyens attendent beaucoup de cette visite pour une sortie de crise dans leurs pays respectifs. Il est vrai que l’Algérie et la France ont un rôle prépondérant pour issue à la crise qui secoue la Libye et le Mali. C’est dire en somme que cette visite revêt une importance capitale non seulement sur le plan des relations bilatérales mais aussi sur le plan régional et international.

M.O.B

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