Iferhounène sous la neige…

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Après plusieurs mois de sécheresse, la voilà enfin arrivée, la belle que tout le monde attendait.

Elle a enveloppé de son beau manteau blanc le paysage lui donnant un éclat particulier en ces premiers jours du nouvel an amazigh 2966. La neige est donc enfin là et la pluie aussi, faisant renaitre l’espoir chez les paysans et les agriculteurs qui désespéraient de voir la sécheresse perdurer. A dire vrai, tout le monde fut ravi de voir enfin l’eau du ciel arroser les sols, car personne n’était indifférent devant le manque d’eau qui commençait à faire souffrir la terre nourricière. Et c’est à moment symbolique que cette neige a fini par tomber, le mois de Yennayer, puisque l’on dit chez les Kabyles que «l’eau de Yennayer est le pistil de la terre». Néanmoins, et si cette neige est salvatrice pour l’agriculture, son arrivée n’a pas été sans incidences sur la circulation routière. Certains citoyens, craignant déjà que la neige s’installe dans la durée, avec ce que cela induit comme conséquences sur le réseau routier, se sont précipités vers le chef-lieu communal d’Iferhounène pour faire leurs réserves en denrées alimentaires et autres produits de large consommation. Et c’est ce qui a créé des bouchons incommensurables. Et les chutes de neige ont pour l’instant été bien gérées et les routes sont restées ouvertes à la circulation, grâce aux déneigeuses des communes d’Iferhounène et d’Imsouhal qui n’ont pas arrêté de faire des va et vient. Mais gare à l’imprudence, car la chaussée est très vite recouverte de neige accompagnée parfois de vents violents. Dans certains endroits, seuls les 4/4 continuent à circuler. Pour emprunter par exemple la côte d’Aït El Mansour et celle d’Aït Ider Ouali, quatre pneus neufs ne seraient pas de trop. Par ailleurs, et dès l’annonce de la neige, pas moins de cinq camions chargés de bonbonnes de gaz ont été envoyés à la station service des Allaches, sise à Iferhounène. Et les habitants des villages non encore alimentés en gaz de ville ont vite fait de prendre d’assaut la dite station pour se ravitailler. Le mazout également est très demandé froid oblige, même si ce carburant reste trop cher pour le commun des citoyens. Quant aux APC d’Iferhounène, elles avaient pris leurs précautions, en mobilisant tout leur matériel roulant et en installant des cellules de crise, afin d’intervenir au moindre incident. Mais pour l’instant, rien à signaler, excepté le col de Tirourda qui reste toujours fermé à la circulation.

A.M

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