L’urgence d’un CHU mise en avant

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Le secteur de la santé a encore été au centre des débats, lors de la session ordinaire tenue, hier, par les membres de l’assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa. Un élu n’hésitera pas à interpeller le président, lui demandant d’expliquer l’inscription du secteur de la santé à l’ordre du jour «à plusieurs reprises, alors qu’il y a d’autres secteurs qui n’ont jamais fait l’objet d’une session quelconque». Après que l’ordre fut rétabli dans les débats, le président de la commission finances de l’APW a été invité à présenter la proposition d’ouverture de crédits par anticipation pour son adoption. Lesdits crédits ont trait à la prise en charge des frais des cantines en nourriture pour une enveloppe de 186 750 000 dinars, à la prise en charge des dépenses de fonctionnement et d’entretien des écoles primaires pour un montant de 410 193 000 dinars et de la prise en charge du payement des augmentations de salaires des fonctionnaires communaux pour un montant global de 779 434 000 dinars. Une fois ce premier point adopté, le wali prendra la parole pour disserter autour du secteur de la santé en faisant remarquer que la wilaya de Béjaïa a bénéficié de 44 opérations pour une enveloppe globale de 800 milliards de centimes. Il a également parlé des intempéries qui ont touché la région en janvier dernier. Il rappellera que la pluviométrie a atteint 512 millimètres alors que l’année dernière pour la même période, elle était de 430 millimètres. Il conclura en disant que ces dernières ont dévoilé les tares de la wilaya notamment en termes de moyens. Il rappellera que durant son passage à la wilaya de Sétif, en qualité de secrétaire général, en 1999, cette wilaya disposait de 12 chasse-neiges alors que Béjaïa, deux décennies plus tard, n’en dispose que de trois. Le secrétaire général de la wilaya lui succèdera pour présenter un bilan chiffré sur la période des intempéries en axant son intervention sur les décisions prises, les moyens humains et matériels mobilisés et, surtout, la contribution de tous les partenaires. Il soulignera les difficultés rencontrées par rapport au relief majoritairement accidenté de la région. Ce n’est qu’une fois ce point élagué que le directeur de la santé et le directeur général du CHU ont été invités à prendre, successivement, la parole pour présenter leurs rapports.

Début de séance perturbé !

Le DSP se référera à certains indicateurs pour parler de son secteur et de son évolution en matière de couverture sanitaire. La wilaya de Béjaïa dispose d’un CHU de 570 lits, de cinq établissements publics hospitaliers de 903 lits et d’un établissement hospitalier spécialisé de rééducation fonctionnelle et réadaptation fonctionnelle de 60 lits techniques, en plus des différentes polycliniques, unités de soin, maternités et autres structures. Une situation chiffrée a été présentée par le premier responsable du secteur avant que la parole ne soit donnée au directeur général du CHU pour présenter son centre. Il informera l’assistance que le CHU a commencé à fonctionner en 2013 avec 29 hospitalo-universitaires et qu’un bond a été enregistré deux années plus tard avec le recrutement de 95 maîtres-assistants. De même pour les résidents qui étaient au nombre de 34 en 2014 avant qu’ils ne soient renforcés pour atteindre 81 en 2016 et les professeurs dont le nombre est passé de 2, en 2013, à 12 en 2016. L’orateur dira que pour garder ces effectifs et, pourquoi pas, les étoffer, il faut mettre à leur disposition toutes les commodités. Avant d’entrer dans les débats, le président de la commission de la santé prendra la parole et donnera l’avis de sa commission quant à la situation du secteur dans la wilaya de Béjaïa. Selon celui-ci, le constat d’un maillage de structures hospitalières et extrahospitalières sans aucune cohésion dans la prise en charge du patient est flagrant. Il dissertera autour des points forts et des points faibles relevés par les membres de sa commission lors de leur passage à travers les différentes structures implantées à travers les localités de la wilaya. Un parc automobile vétuste, des locaux exigus, un manque de moyens, tout a été mis en avant et le seul point positif accordé est la compétence du personnel.

A. Gana

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