20 000 plants pour reboiser le site Sidi Boudrahem

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Parallèlement à sa décision surprise de fermer définitivement le centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi Boudrahem, la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati, en visite, avant-hier, dans la wilaya de Béjaïa, a fait la promesse aux associations locales œuvrant pour la protection de la nature de l’octroi d’un don de 20 000 arbres pour le reboisement du site sur lequel ce CET a été installé et de ses environs. «Nous nous réjouissons de la décision prise par Mme la ministre concernant la fermeture définitive de ce CET qui constitue une menace pour la santé publique. C’était notre revendication depuis sa mise en exploitation. Nous saluons, aussi, la bonne initiative qu’elle a prise de mettre à la disposition des associations écologiques 20 000 arbres pour reboiser le plateau Sidi Boudrahem», a indiqué un membre du mouvement associatif dans la commune d’Oued Ghir. L’objectif de la plantation de ces 20 000 arbres est double, selon notre interlocuteur. D’abord, explique-t-il, cette opération de reboisement mettra un barrage aux squatteurs du foncier qui n’hésiteront pas à s’accaparer des lieux après la désinstallation de ce CET, implanté sur un endroit magnifique surplombant la commune d’Oued Ghir. En effet, la mafia et les spéculateurs du foncier ont déjà profité de l’aménagement de la route reliant la RN12 vers ce CET en béton bitumineux, réalisé sur le site Sidi Boudrahem et s’étalant sur 200 hectares, pour s’accaparer de parcelles de terrains sises au bord de cette route et les vendre à des particuliers avec des papiers timbrés qui n’ont aucune valeur juridique. En 2015, le wali de Béjaïa de l’époque avait ordonné la démolition de dizaines de constructions illicites érigées sur le plateau Sidi Boudrahem, relevant du domaine de l’État. Ensuite, c’est la qualité de l’air qui y gagnera, affirme-t-il. Ces dernières années, la commune d’Oued Ghir a perdu une grande partie de son couvert végétal suite à une déforestation massive, notamment aux villages Ibachirene, Ireza, Mellala et Ibourassene. Des centaines d’arbres et d’arbustes ont été détruit par des revendeurs du foncier, lesquels ont ensuite vendu les terrains défraichis à des promoteurs immobiliers ou à des particuliers. Par ailleurs, le reboisement de cet endroit, situé en amont de quelques villages de la commune d’Oued Ghir, s’avérera très efficace pour stabiliser les pentes et prévenir les glissements de terrain.

B. S.

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