Le cartable de Fatima Bedar offert au musée du Moudjahid

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Le musée du Moudjahid de Bejaia détient, depuis hier, une pièce précieuse. Il s’agit du cartable que portait la jeune Fatima Bedar, l’une des nombreuses victimes des massacres du 17 octobre 1961, au moment de sa disparition. C’est le frère de celle-ci, Djoudi Bedar qui a tenu, hier, à l’occasion de la célébration du 57eme anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, à faire don de cette pièce au musée de Bejaia. La jeune Fatima Bedar, âgée au moment des faits, de 15 ans avait été retrouvée noyée dans la seine, 15 jours plus tard. Le 17 octobre 1961 elle avait rejoint le cortège des manifestants. Ses parents ne la reverront que le 31 octobre, à l’Institut médico-légal. « Vingt cadavres étaient enfermés dans des sacs plastiques. Mon père a reconnu celui de ma sœur à cause de ses longs cheveux », déclare Djoudi Bedar, la gorge nouée. A l’occasion de la commémoration du 57eme anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, le wali de Bejaia, Ahmed MAABED, s’est recueilli, dans la matinée d’hier au niveau de la stèle des Chouhada, à la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de libération nationale. Accompagné d’une forte délégation composée des autorités civiles et militaires, le premier responsable de l’exécutif a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative et récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la Révolution. La cérémonie de recueillement s’est déroulée en présence, du vice-président d’APW, de députés et de responsables des organisations des Moudjahidine et fils de Chouhada. Une exposition mettant en exergue des portraits de chouhada de la guerre de Libération nationale se tient, depuis avant-hier, au niveau du musé du Moudjahid. En marge de cette commémoration, un lot de chaises roulantes et de cannes, a été distribué aux moudjahidine et veuves de chahid atteints de handicaps moteurs.

F. A. B.

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