Panique en Kabylie : La médecine traditionnelle au secours du cheptel

Partager

Devant l’incapacité des services vétérinaire à venir en aide aux éleveurs faute d’un traitement spécifique à même d’éradiquer cette catastrophe de la blue tong qui décime des troupeaux entiers.

Ce sont d’anciens éleveurs qui réagissent et volent au secours du cheptel en faisant appel à leur expérience et proposent le traitement traditionnel suivant :

Commencer par un bain, à base de sel dilué dans de l’eau, de la bouche de la bête ensuite imbiber des rondelles de citron de bleu de méthylène qu’on introduit dans la bouche de l’animal qui se chargera lui-même de les ingurgiter en mastiquant instinctivement.

Dernière opération, déboucher les voies respiratoires de la bête à laquelle on injecte dans les fosses nasales (les narines) du vinaigre de table à l’aide d’une seringue jetable sans “l’aiguille”, l’alccol et l’acide contenus dans le vinaigre feront éternuer la bête.

Ce qui achèvera de dégager totalement son système respiratoire, en plus de ce premier effet, le vinaigre tient également le rôle de désinfectant.

Le résultat est stupéfiant et spectaculaire nous apprend un éleveur qui souhaite voir notre journal diffuser ce traitement traditionnel, efficace surtout s’il est appliqué dès les premiers signes de la blue tong, dont le symptôme apparent est l’inflammation de la bouche, de la bave qui s’écoule du nez et de la bouche des bêtes et enfin une langue rouge vif puis violacée et bleue en phase finale.

La recommandation que ne cessent de répéter ces anciens éleveurs, c’est de déposer de l’eau en abondance à portée de l’animal malade car selon eux la première cause de mortalité est la déshydratation et l’étouffement dû à l’obstruction des voies respiratoires.

Etant donné que cette épidémie, qu’ils semblent bien connaître intervient en périodes chaudes et que pendant toute la durée de sa maladie la bête ne peut rien avaler d’autre que de l’eau, qu’elle arrive à lamper par petites gorgées de jour comme de nuit.

En désespoir de cause et devant la confirmation des vétérinaires quant à l’inexistence d’un traitement des sujets atteints, sinon une large désinfection à base d’insecticides pour empêcher les moustiques de contaminer d’autres bêtes, les éleveurs qui ont essayé cette formule se disent satisfaits du résultat obtenu.

Omar Soualah

Partager