L’ANP quadrille les principaux fiefs du GSPC

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L’opération de ratissage ciblant de nombreux maquis situés au nord-ouest de Bouira en est à son quatrième jour. Planifié juste après le double attentat à la bombe ayant coûté la vie, mercredi dernier, à 7 militaires, en plus de 14 blessés dont au moins cinq grièvement, ce redéploiement des forces de l’ANP a nécessité la mobilisation d’une dizaine de chars pour déminer les sentiers de la zone de combat et permettre aux sections militaires de progresser vers les lignes des groupes terroristes préalablement circonscrites. De nombreux endroits suspects ont été, ce jeudi, bombardés par hélicoptères et mortiers D. 30 à intervalles réguliers.

Le pilonnage des zones proches de Ammal, non loin des gorges de l’ex-Palestro, s’est poursuivi, a-t-on signalé, dans la nuit de vendredi à samedi. Azrou Imaaziyen du côté de Thelath, piémont de Lala Moussaâd où l’une des deux explosions sus-mentionnées a fait des victimes, sera intensément bourbardée d’autant que ces profondes vallées ont souvent constitué un refuge pour les différentes hordes sanguinaires. D’autres colonnes de l’ANP quadrillaient, en parallèle, le versant ouest de Ammal englobant Djerrah, Doukane et faisant jonction avec les coins de montagne jouxtant Bouzegza. Le bilan des frappes, ici et là, n’est pas encore établi, mis à part l’annonce de la destruction d’au moins quatre campements du GSPC, en plus du désamorçage de dizaines de bombes artisanales à l’aide de bulldozers. Avant le déclenchement d’une telle opération qui prolonge pratiquement le ratissage des zones du sud-ouest de Tizi Ouzou et un autre redéploiement (mardi dernier) aux alentours de Thénia, avec l’élimination au total de deux terroristes et le démantèlement d’un réseau de soutien au GSPC d’une dizaine d’éléments, l’armée avait installé des points d’observation dans différentes zones sensibles. Tirant apparemment la leçon du dernier mécompte, les forces locales de sécurité renforcent encore leur dispositif de surveillance. Même si l’encerclement des zones ciblées ne peut être complet, vu la présence d’une multitude de douars sur la flanc des coins de montagne précités, militaires et policiers monteront nécessairement des embuscades pour prendre à revers les hordes de l’islamisme armé encore en cavale. Cette stratégie est souvent appliquée particulièrement à Ghzerwal et Sidi Ali Bounab, où après de longues années de combat, l’armée s’est assurée la maîtrise de la situation. La forte présence des unités de l’ANP y a pratiquement annihilé les commandos du GSPC et leurs relais. Là, entre les gorges de l’ex-Palestro et les monts jouxtant Draâ El Mizan, la puissance de feu de l’ANP fera également la décision. C’est une question de temps.

Salim Haddou

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