L’assassin condamné à la peine capitale

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L’auteur du parricide perpétré le 3 février 2004 à la cité Nord, sise à Tizi Ghennif a été condamné, avant hier, à la peine capitale par le tribunal criminel près la cour de Tizi OuzouLors de l’audience, T. Arezki, chômeur célibataire, âgé de 53 ans, a nié avoir assassiné sa mère, A. Tassadit, âgée de 82 ans.Interrogé par le magistrat sur les motifs de cet «abominable» crime, l’accusé a répliqué : «J’ai frappé ma mère comme j’ai l’habitude de le faire parce qu’elle se comporte comme un enfant». Le but, selon le mis en cause, était uniquement de l’effrayer. La juge a posé ensuite la question sur la raison qui a poussé T. Arezki d’avoir laissé sa mère gisant sur le sol. Ce dernier est resté hébété sans pouvoir répondre.Une attitude qui a permis au procureur général de «pulvériser» le témoignage de l’auteur.Le représentant du ministère public qui a recuis la peine capitale dira que la cause de la mort est ne à une hémorragie cérébrale produite par une violente chute qui lui était fatale. Le rapport du médecin légiste, selon le procureur général, révèle la présence d’échymoses et de blessures qui démontrent l’acharnement de l’assassin sur la malheureuse victime. «Même étendue à même le sol, T. Arezki, continuait à tabasser sa mère», a ajouté le procureur. Selon ce dernier, l’intention du crime s’est développée chez l’assassin lorsqu’on lui a appris que sa mère était «complice» de la mort de son père durant la guerre de Libération, avant d’enchaîner, plus loin, que cette idée est nourrie par la volonté de lui ôter ses biens. L’autre paramètre qui dévoile également l’excès de la haine chez l’auteur, conclut le procureur général, c’est les conditions dans lesquelles la malheureuse victime passait sa vie avec son fils, «elle était séquestrée dans la maison, elle ne pouvait rendre visite à personne», dira-t-il. Quant à la défense, elle s’est appuyée sur l’état psychique de son client.«Ses voisins ont développé un complexe chez mon client depuis très longtemps, en lui apprenant la nouvelle de l’assassinat de son père».La défense a tenté d’assouplir la peine en soutenant la thèse des coups et blessures ayant entraîné la mort et de faire bénéficier leur client de circonstances atténuantes. Les avocats ont souligné que l’auteur n’a aucun intérêt à mettre un terme à la vie de sa mère, puisque c’est elle qui le prend en charge depuis sa naissance. Au terme des délibérations, aucune des requêtes de la défense n’a été prise en considération.

M. Aït Frawssen

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