Bouira : Les nécessiteux en hausse

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D’importantes enveloppes budgétaires sont allouées par l’Etat chaque année, dans le cadre des actions de solidarité initiées à divers occasions afin de venir en aide aux familles nécessiteuses et aux couches de démunis. Cette année, le mois de ramadhan ‘’arrive’’ au début du mois d’août. C’est dire que contrairement aux quelques années précédentes il est tout de suite suivi de dépenses que suppose la rentrée scolaire et qui mettront à rude épreuve le budget des ménages algériens, notamment les familles revenus moyens et qui plus est ayant une nuée d’enfants à charge. Une autre catégorie sociale, à savoir les familles franchement nécessiteuses, n’attend, elle, que les aides et le soutien sporadiques de l’état. Dans la wilaya de Bouira et comme partout ailleurs, de nombreuses opérations de solidarité seront lancées par les services sociaux et les autorités locales, à l’occasion du mois sacré. Et les 45 communes que compte la wilaya sont concernées par cet élan de ‘’générosité’’. Rien que pour le mois de ramadan 2010, la direction de l’action sociale prévoit 32 500 couffins à distribuer. Le même élan de générosité générera pour ce mois de ramadan 70 000 repas dont 40 000 à emporter. Pour ce faire, une enveloppe estimée à hauteur de 98 025 000,00 est prévue par le budget de wilaya (23 000 000,00 DA), le budget communal (65 000 000,00 DA), le ministère de la Solidarité (3 025 000,00 DA) et le concours des bienfaiteurs (7 000 000,00 DA). Pour le ramadan de l’année 2009, les services de la D.A.S avaient retenu 22 041 couffins à distribuer aux nécessiteux. Après une petite lecture comparative, on en déduira que le nombre de couffins, pour cette année, est de maniere significative revu à la hausses (près de 10 000 couffins de plus). Ce qui suppose que le nombre de nécessiteux est forcément encore plus élevé que celui donné l’année dernière, par les mêmes services de la DAS. En effet, 20 674 familles considérées comme démunies on été identifiées. Et ces 10 000 couffins de plus, supposent que théoriquement le nombre de familles nécessiteuses a atteint, pour cette année, le chiffre de 30 674. Il est évident qu’il ne s’agit là que d’un chiffre administratif et quasiment mécanique qui ne peut refléter la réalité du terrain. Hélas, beaucoup de familles pauvres ne figurent pas sur la liste des recensés. De plus, quels sont les critères à partir desquels la DAS estime que telle ou telle famille est nécessiteuse ? Le Smicard fait-il partie de cette catégorie ? Pour l’administration, non. Pourtant, ce citoyen aux faibles revenus ayant en plus une famille nombreuse à charge, ne peut faire face aux dépenses quotidiennes, encore moins à celles du mois de ramadan.

D.M

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