L’école primaire Abbout Mohand-Akli, sise au lieu-dit Tabassant, a été fermée par les parents d’élèves, hier matin, pour réclamer sa réfection. L’intérieur de la structure, est-il constaté de visu, présente une vétusté alarmante. Non ravalées depuis des années, les cantines, en plus de l’usure extrême du mobilier, abrite des colonies de fourmis qui ont envahi parterre et murs. Une partie du plafond, en dalle, menace de s’effondrer et les vitres sont, pour la plupart, brisées.
On signale aussi la présence sur les lieux de souris qui auraient élu domicile au niveau de la pièce où sont entreposées les denrées alimentaires. Des infiltrations à partir du plafond menacent aussi de provoquer des courts-circuits sur l’installation électrique, elle aussi usée. La cour, non aménagée, offre le même décor de dégradation avec un pan entier du mur d’enceinte effondré et non réfectionné. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette cour est traversée par un petit ruisseau qui entre en crue à chaque perturbation climatique, en témoignent les traces de ce cours d’eau encore visibles sur les lieux. Un système de drainage a été aménagé pour éviter le pire, mais le dalot, de faible dimension, déborde fréquemment.
Les crues inondent, en outre, l’unique piste qui relie l’école à Semmache, un accès en terre battue non aménagé. Le plafond de deux classes, dont la toiture est en tuiles bombées, menace aussi de céder à cause des infiltrations des eaux pluviales. L’unique salle de cours qui affiche un état acceptable est celle du préscolaire, car elle a été restaurée par les parents et les enseignants. Les parents qui dénoncent le «peu d’empressement de l’APC à procéder à la restauration de cet établissement sinistré», se disent déterminés à le maintenir fermé jusqu’à aboutissement de leur revendication. Rappelons que cette école est l’une des plus anciennes de la commune d’El-Adjiba. Elle a ouvert ses portes en 1969 et offre, aujourd’hui, pas moins de 300 places pédagogiques, réparties sur 13 classes.
Oulaid Soualah