Dieu, l’élu et le citoyen

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Par Ali BOUDJELIL

Le refrain des chansons des promesses électorales est plus connu que les couplets. Quand les candidats prient l’électeur et que le citoyen prie Dieu pour voir leur quotidien s’améliorer, le diable s’en mêle. Car une assemblée issue d’ambiguïté partisane conduit souvent à des blocages qui ne nuisent et ne portent préjudice qu’aux sages habitués à scruter le ciel pour voir se dessiner dans l’azur le croissant de lune qui met fin à leur jeûne.

Mais ces blocages, convenons-en, ne résultent-ils pas de divergences nées d’une indigence de lucidité ? Sinon comment se démener à faire de son village le plus propre de sa wilaya tout en encombrant son siège d’APC pour faire de ses élus les pires ennemis du développement ? Le citoyen agissant ou réagissant selon ses convictions partisanes participe, sciemment ou inconsciemment, à miner les sentiers qui mènent aux recherches des clés qui ouvrent les portes du bien-être de soi et de ses voisins.

Les habitants d’une commune se résigneront-ils éternellement à se laisser entendre dire qu’ils ont les élus qu’ils méritent ? Ou bien prendront-ils le taureau par les cornes, pour que les tiraillements entre frères d’un patelin prennent fin, et installeront-ils le climatiseur qui refroidira à jamais le moteur qui anime ceux qui n’arrêtent pas de mettre les bâtons dans les roues, juste parce que son président de section l’insinue ou l’ordonne ? Pointer du doigt l’administration, le pouvoir, le mektoub et les pis de la vache qui ne donnent plus de lait peut rappeler le refrain de Brel : C’est trop facile…

Unissons sagesse et lucidité pour ne pas passer à côté de belles choses parce que détruire peut ne prendre que quelques petites heures mais construire, cela suppose beaucoup de savoir-faire, beaucoup d’énergie et de sueur et surtout de jours pour voir s’élever, enfin, l’édifice porteur d’espoir. Perdre de l’argent, cela n’est rien, ça se remplace, mais perdre du temps noyé bêtement de salive, ce n’est jamais récupérable. L’Algérie de demain fera regretter à plus d’un les absurdes positions haineuses.

A. B.

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