Les islamistes jouent et se dérobent

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Par S Ait Hamouda

L’élément essentiel dans la quête de la moindre trace de la personnalité de l’Algérien est dans l’immensité de son territoire et plus dans sa culture, dans son histoire. Il va sans dire que le jusqu’au-boutisme de certains renvoie à niveler les à-côtés, les petits bouts remballés et les ambigüités des islamistes chez nous. Qu’à cela ne tienne ! Ils (les islamistes) ont de tout temps été pour et contre ce que proposent les démocrates. Ils sont pour l’élection présidentielle, comme première option de sortie de crise, mais ils n’y participeront pas, parce qu’ils n’ont pas de candidat.

Bonjour ! Vous n’avez pas de postulant à la présidentielle ? Nonobstant, vous n’êtes pas intéressés de près. Cependant, vous allez guetter de loin, ce qui va vous permettre de gérer la situation de là où vous l’observez. La stratégie de la grappe «Al anqoud», telle que définie par Hassan El Banna, consiste à faire le dos rond, en attendant que tout se règle, et puis entrer dans la danse, ce qui veut dire qu’ils ont la patience de temporiser jusqu’à l’ultime instant pour s’introduire par effraction dans la présidentielle.

Cela veut dire aussi la jouer sans visage, sans identité claire, sans nom déterminé. Ils se fourguent dans la démarche, en faisant les innocents, sachant par où prendre le bon bout, jusqu’à le saisir et nous surprendre par leurs manigances aléatoires à l’instant où l’on croit tout gagner. Que ce soit l’un ou l’autre, ils ferment l’illusion, en laissant jaser le petit peuple. Après, ils pénètrent le plus normalement dans la gouvernance bien qu’ils ne sachent rien en faire, ni sur le plan économique ni sur le plan social. Ils pourfendent la démocratie, leur pire ennemi, leur opposant juré, leur adversaire inébranlable, pour la détruire à jamais.

Ce qui va les amener à régner sans partage et à faire subir à l’Algérie l’opprobre qui leur ressemble et le malentendu dont ils ont le monopole. Ils se font et se défont comme ils l’entendent dans le conglomérat politique pour tromper tout leur monde, mais ils vont jouer des coudes pour avoir une place dans la gouvernance du pays.

S. A. H.

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