Poursuite hier des audiences au TM

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Hier, au deuxième jour du procès, le tribunal militaire de Blida a entendu les déclarations du général Mohamed Mediène, dit Toufik, avant de voir Louisa Hanoune passer à la barre pour y être écoutée dans l’après-midi. Le deuxième jour du procès des deux anciens responsables du Renseignement, les généraux Mohamed Mediène, dit Toufik, Athmane Tartag, dit Bachir, du frère et ancien conseiller de l’ex-président de la République, Saïd Bouteflika, et de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a été marqué par la présentation à la barre du général Toufik et de la SG du PT, Mme Hanoune.

Selon Me Berghel, avocat du général Tartag, cité hier par Ennahar Online, «les quatre prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés et ont rejeté toutes les responsabilités que le tribunal leur a attribuées». L’avocat a également fait savoir que la désertion de la salle d’audience par son mandant, le général Athman Tartag, qui, faut-il le rappeler, a quitté la salle et refusé d’assister au procès, «a surpris tout le monde». «Mon mandant a assumé son geste, il estime que le procès n’est pas équitable», poursuit Me Berghel. Pour ce dernier, le collectif des avocats de la défense est convaincu que «le procès est programmé dans l’intérêt de l’agenda électoral» que le pouvoir compte organiser, vaille que vaille, le 12 décembre prochain.

L’avocat n’écarte pas, selon la même source, la fin des auditions dans «au plus tard ce matin», avant de passer aux plaidoiries. Quant à la décision du tribunal, Me Berghel croit savoir qu’elle sera rendu publique demain. Il est à rappeler que les prévenus sont poursuivis par l’institution militaire pour «atteinte à l’autorité de l’Armée» et «complot contre l’autorité de l’État». Il s’agit des nommés Athmane Tartag, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Saïd Bouteflika, placés le 5 mai dernier en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida pour «atteinte à l’autorité de l’Armée» et «complot contre l’autorité de l’État».

Ils ont été «rejoints», par la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, placée, elle aussi, en détention provisoire par la même juridiction militaire, dans le cadre de l’enquête ouverte contre Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Saïd Bouteflika, poursuivis pour «atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’État». Ces actes sont punis par les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. À l’ouverture du procès, un des accusés, en l’occurrence Bachir Tartag, a refusé de comparaitre devant le tribunal, selon Farouk Ksentini, un des avocats du collectif de la défense, tandis que Saïd Bouteflika a refusé de répondre aux questions des juges. Le procès avait débuté avant-hier par l’audition de l’ex-président du Conseil constitutionnel, Tayab Belaiz, en attendant le passage à la barre d’autres témoins, parmi lesquels d’ex-conseillers à la présidence de la République.

M. A. T.

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