Les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont rendu, hier, un hommage à Kamal Eddine Fekhar, décédé dans la journée à l’hôpital de Blida, alors qu’il était en détention provisoire. Sur une banderole déployée par deux étudiants, on pouvait lire : «L’université de Béjaïa pleure Fekhar». Pour le 14e mardi de suite, les étudiants, travailleurs et enseignants de l’université de Béjaïa ont réaffirmé leur rejet de l’élection présidentielle, tout en appelant encore une fois au départ de tous les caciques du régime en place et à l’instauration d’une nouvelle République.
Bravant le jeûne et une chaleur étouffante, les étudiants, tout le long de l’itinéraire de leur marche, qui a démarré du campus de Targa Ouzemmour pour aboutir à la placette de La liberté de la presse Saïd Mekbel, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. «Djazaïr Hora démocratia», «Le peuple veut la chute du régime», «Système dégage», «Libérez l’Algérie», «Assa Azekka Fekhar Yella Yella»…, scandaient-ils à gorges déployées.
Dans le cortège, des étudiants brandissaient des banderoles aux slogans anti système et d’autre en hommage au Dr Kamaleddine Fekhar: «Justice injuste», «Kameledine Fekhar martyr de la liberté et de la démocratie», «Pour une transition démocratique», «Pour l’avènement de la 2e République», «Système dégage», «Les étudiants exigent le départ de tout le système», «Ni oligarques, ni militaires, ni islamistes : une seule légitimité le peuple» ou encore «L’université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise». Pour le 14e mardi de mobilisation, les étudiants et leurs enseignants ont exigé, encore une autre fois, un changement radical du système, tout en se déclarant «déterminés à maintenir la pression sur les tenants du pouvoir jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple algérien».
F. A. B.