Une saison exceptionnelle !

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C'est la première fois que les étals des marchands des fruits de Draâ El-Mizan et de Frikat sont garnis de la sorte de cerises.

D’ailleurs, même les prix sont abordables si on les compare à ceux des années précédentes. Aujourd’hui, ce fruit est affiché entre 300 dinars et 450 dinars, alors qu’il y a seulement quelques jours il coûtait jusqu’à 1000 dinars. «C’est une saison exceptionnelle. Depuis la mise en place du programme dit la « générale des concessions agricoles » en 2000 et 2001, où des milliers d’arbres fruitiers, dont des cerisiers, avaient été plantés dans le versant d’Ath Ali et d’Ath Boumaâza, nous n’avons pas vu ces arbres plier sous le poids de leurs cerises», dira, d’emblée, M. Lounès Fellahi, en sa qualité de conseiller agricole de la commune. Notre interlocuteur fera savoir que, dans ce versant, le cerisier occupe une place de choix avec environ 10 hectares. «Nous avons quatre ou cinq arboriculteurs qui se partagent cette superficie. Je citerai par exemple Ramdane Salmi avec ses quatre hectares. D’ailleurs, il a eu des rendements hors du commun », enchaînera-t-il. Concernant justement ces rendements, il confiera qu’ils se situent entre 8 à 10 quintaux à l’hectare. Pour ce conseiller agricole, l’arboriculture de montagne réussit très bien dans la région, mais cette expérience de relance du cerisier a, aussi, donné de très bons résultats. «Je crois qu’il est temps de choisir d’autres terres pour ce genre de culture parce qu’avant on croyait que cela ne pouvait réussir que dans des terres rocailleuses. Cependant, cet arbre, un peu fragile, doit être bien travaillé et entretenu. Il demande une attention particulière », estimera-t-il. Interrogé sur cette récolte exceptionnelle, l’un des arboriculteurs n’est aussi surpris : «On peut faire mieux. Quand on prend soin de ces arbres, il n’y a pas de raison que les rendements ne soient pas bons, notamment lorsque les conditions climatiques sont favorables. Justement, ces terres jadis arides doivent être exploitées pour ce genre de filière. Cela dit, je suis très satisfait de ma récolte. Il ne suffit que de faire un tour au marché de Draâ El-Mizan pour voir nos belles cerises sur les étals. C’est incroyable! », répondra cet arboriculteur qui n’hésite pas à solliciter les responsables concernés à aménager les pistes qui mènent vers ces exploitations, sises dans un relief accidenté et escarpé.

Amar Ouramdane

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