Les routes impactées par les eaux pluviales

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Ce sont pratiquement toutes les routes de la ville de Béjaïa qui sont dans un état lamentable.

Que ce soit au centre-ville ou dans sa périphérie, les routes de Béjaïa sont dans un piteux état. La chaussée est naturellement détériorée durant la saison des pluies. Compte tenu de la topographie de la ville, les eaux de pluie font à chaque averse d’énormes dégâts. Béjaïa se retrouve submergée par les eaux pluviales, car les avaloirs n’étant pas nettoyés se retrouvent régulièrement bouchés. Ce qui en pâtit le plus, ce sont les chaussées qui subissent des dégâts assez considérables. Car le revêtement qui y est posé n’est pas résistant à l’eau. Du coup, les routes deviennent subitement impraticables, causant des accidents et des dégâts. Ajouter à cela, la fâcheuse manie de ne pas finir les travaux engagés dans les temps impartis. Contrairement à la logique, dans la ville de Béjaïa, les travaux d’hydraulique, de gaz et de voierie, qui demandent d’éventrer la chaussée pour faire passer les canalisations, sont engagés juste au début de la saison touristique. Juste à temps pour saper le moral des visiteurs et décourager la population locale. Des tranchées sont creusées ça et là sur la route, rendant les conditions de circulation exécrables, générant des bouchons interminables sur fond de poussière et de bruits de klaxons. Les travaux s’éternisent, au grand dam des riverains qui ne voient pas le bout du tunnel. Plusieurs habitants sont ainsi empêchés d’utiliser leurs véhicules, faute de praticabilité de la chaussée. À Laazib Oumaamar, après deux années de galère, les services municipaux sont venus dernièrement reboucher quelques trous, alors qu’il aurait fallu poser une nouvelle couche de bitume, après avoir décapé la chaussée. Il suffirait qu’il pleuve pour que le semblant de goudron soit emporté par les flots. À Ihaddaden, Ighil Ouazzoug, Remla, et partout ailleurs, la chaussée ne semble pas être le souci des élus de la commune et des responsables de la wilaya. Durant les averses de pluie, les habitants redoutent la détérioration des conditions de déplacements pour eux et pour leurs enfants. Les abords des écoles et des lycées ne sont pas en reste. Et le génie des responsables est allé si loin que l’on constate la multiplication des dos d’âne, là où il n’y a pas nécessité. Comme en plein Boulevard Amirouche, ou sur la route menant d’Aamrou à Sidi Ahmed, en pleine côte, sans école à proximité, ni lieu public comme les marchés ou les mosquées. On dirait que tout est fait pour empêcher les Bougiotes de « trotter » en toute quiétude. Y a-t-il un plan caché quelque part pour pourrir la vie de la population de cette ville ? Car, loin de là ce n’est pas le seul problème dont souffre Béjaïa, la ville la plus paisible d’Algérie, selon les services de la DGSN. Si sa population prend son mal en patience, il faudrait peut-être savoir que même cette patience a des limites.

F.A.B.

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