Une promesse sans suite

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Au fil des années, les vieilles bâtisses qui composent la maison natale des Krim subissent des délabrements continus.

En 1999, ce lieu sis à Tizra Aissa, qui a vu la naissance du futur colonel Krim Belkacem, signataire des accords d’Evian, a été un tant soit peu restauré puis érigé en musée, mais depuis, rien n’a suivi, à commencer par sa prise en charge. Au fil des années, les vieilles bâtisses qui composent cette maison subissent des délabrements les unes après les autres. Aujourd’hui, à l’exception de la chambre où il était né et où l’on peut encore voir les photos des moudjahidine, du colonel et des écrits relatant l’histoire de ce héros, encore un peu entretenue, les autres chambres connaissent des infiltrations d’eau de partout et certaines poutres en bois risquent de céder à tout moment. Ce musée n’est même pas indiqué par une quelconque plaque directionnelle au niveau du chef-lieu communal. «Il est très important qu’une plaque soit placée juste au centre du chef-lieu communal, au moins pour que les étrangers à la région voulant s’y rendre», note un fils de moudjahid. Selon des ex membres de l’association Tarwa N’Krim Belkacem, des jeunes étaient embauchés dans le cadre du filet social pour s’en occuper, mais, une fois que leur contrat a expiré, ils n’ont pas été remplacés. «Nous demandons à ce que la promesse donnée du temps où Khalida Toumi était ministre de la Culture, soit honorée. On nous avait dit qu’il serait classé comme monument national. Depuis, rien ! Et on constate que son état se dégrade de jour en jour eu égard à sa vétusté, sachant que cette bâtisse en terre battue remonte à près d’un siècle», regrette un autre membre. C’est grâce à des volontaires de l’association que cette maison est nettoyée à l’occasion de la fête de la victoire (19 mars) ou encore des fêtes nationales, sinon, durant toute l’année elle est fermée, faute de personnel. «Nous aimerions qu’elle ait un personnel pour la prendre en charge. Elle sera ouverte toute l’année afin de permettre aux étrangers de passage de la visiter et revenir dans ce haut lieu qui donna naissance à ce grand homme et revisiter son parcours. Cela n’est possible que si cette maison natale du Lion des Djebels est réellement promue au statut de monument national avec un budget à part entière. Mais avant tout cela, il faudra d’abord penser à la rénover le plus vite possible avant de tomber en ruine», souligne un autre intervenant. En attendant, la maison comprenant quatre pièces et une cour se trouve menacée notamment par les infiltrations d’eau des toitures recouvertes d’anciennes tuiles dont une grande partie a cédé devant les aléas du temps.

Amar Ouramdane.

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