Depuis la fin de la semaine écoulée, le baromètre s’affole et oscille entre le chaud et le froid avec des pics importants dans les deux sens. Les armoires et autres malles ouvertes à la recherche de vêtements chauds sont vite refermées et l’on se rabat de nouveaux sur ceux de l’été pour recommencer de nouveau à grelotter quelques heures plus tard. Le thermomètre n’arrive pas à se stabiliser et continue d’enregistrer des hauts et des bas. La pluie fine qui s’est mise à tomber dans l’après-midi de ce vendredi et une bonne partie de la nuit a suscité un vif espoir chez les agriculteurs bien que son volume soit bien loin d’étancher la soif de la terre mais “la cruche est cassée”, disent les agriculteurs selon une vieille expression dans ce cas de figure. Ils savent que d’autres pluies suivront dans les jours à venir et que rien n’est encore perdu pour la récolte des olives. L’espoir de voir au moins la moitié de cette récolte demeure entier. Le même espoir est permis pour les fourrages et les pâturages, l’angoisse des éleveurs diminue d’un cran, d’autant plus qu’avec ces pluies, quoique légèrement tardives, les prix du cheptel reprendront leurs cours normaux au niveau des marchés à bestiaux et l’ascension des aliments de bétail entameront un mouvement dans le sens inverse et reviendront à des normes abordables. C’est souligner la dépendance de l’agriculture des conditions climatiques, c’est le ciel qui décide du niveau de vie en Kabylie pour l’écrasante majorité de la population et les pouvoirs publics continuent à fermer les yeux et à ne rien faire pour contrecarrer les caprices de ce ciel qui, n’est pas toujours clément, en encourageant des créneaux autres que cette agriculture “rustique” qui ne dispose même pas de moyens d’irrigation.
Omar Soualah