L’eau rationnée

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Les habitants du village Tibouamouchine se plaignent d’un manque persistant de l’eau courante qui leur est servie une heure toutes les 48 h en pleine période hivernale, ce qui leur fait craindre le pire en été. Pourtant, les villageois ont investi une somme colossale avoisinant les 2 000 000 DA que la communauté émigrée de la localité leur avait allouée pour le forage de deux puits de 50 cm chacun, réalisés il y a de cela deux ans. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître leur situation ne s’est guère améliorée, et l’insuffisance d’eau subsiste encore et met en émoi la population qui a du mal à comprendre qu’en plein hiver le rationnement est le même qu’en été.Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec l’agent chargé de la distribution de ce précieux liquide qui nous a livré ses impressions : «Le château d’eau est vidé chaque jour de moitié seulement, pour permettre à certains foyers situés sur les points culminants du village de bénéficier éventuellement du trop plein la nuit, quand le château d’eau est rempli.Chose somme toute logique puisque dans la journée, l’eau ne coule jamais de leurs robinets, elle est absorbée par aspiration gravitaire par les maisons situées en contrebas». «Pour ce qui est du rationnement d’une heure chaque 48 h, le problème est tout autre : les deux forages sont à l’arrêt depuis belle lurette et l’eau de l’oued Soummam tirée de la station de pompage de Takrietz fait défaut depuis des lustres», rajouta-t-il.La municipalité consultée à cet effet, s’en défend d’être informée par quiconque de ce problème. «Personne n’est venu nous aviser du manque d’eau dans ce village, si ce ne sont certains gérants des huileries qui nous ont fait part de leurs besoins exceptionnels en eau pour le bon fonctionnement de leurs exploitations, ce à quoi nous avons répondu favorablement en leur fournissant l’eau tirée de l’oued pour toute la durée de la campagne», telle est la réponse donnée par le vice-président de la mairie de Seddouk M. Bibi Smaïl qui n’a pas manqué d’enchaîner : «Nous n’avons pas l’habitude d’alimenter ce village de cette eau de l’oued en hiver mais, si les citoyens nous sollicitent, nous le ferons !».

L. Beddar

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