Médecines traditionnelles : le retour ?

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Il y a pas de doute : la médecine traditionnelle fait un retour en force, non seulement dans les campagnes, qui sont son “domaine” mais aussi dans les villes. On le constate aisément, au nombre d’herboristes, de phlébotologues (‘’hidjamistes’’) et de thérapeutes par les versets de Coran.

On explique souvent ce phénomène par la paupérisation des gens qui, ne pouvant se payer le médecin et encore moins le médicament, de plus en plus cher, se retournent vers les pratiques traditionnelles, beaucoup moins onéreuses.

C’est certainement vrai puisque le coût de la santé n’a cessé de s’élever, pour devenir prohibitif pour les petites bourses, mais il y a aussi une mode, ou plutôt une tendance en fait, cette tendance est universelle et se retrouve même dans les pays riches où la couverture médico-sociale est plutôt bien assurée. On a parlé ainsi d’un néo-hippocratisme, c’est à dire un retour aux thérapies anciennes, basées sur les plantes (phytothérapie), les arômes végétaux ou essences (aromathérapie) ainsi que d’autres procédés naturels comme l’argile, l’eau, les massages, le magnétisme etc. Ce ‘’revirement’’, après un siècle de conquêtes scientifiques qui ont participé à faire reculer certaines maladies, autrefois mortelles, et à prolonger, par des soins appropriés, l’espérance de malades chroniques, s’explique par un besoin de retourner à la nature, de reprendre contact avec l’héritage des Anciens.

Un héritage que les Algériens redécouvrent aussi, surtout que les remèdes dits scientifiques ne leur donnent pas satisfaction…

S. Aït Larba

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