Pas de politique à l’école !

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La suppression d’un certain nombre de filières de l’enseignement secondaire, est prévue par la réforme de l’école. Ces spécialités, jugées trop spécialisées justement, sont reportées au supérieur ou l’élève, acquérant les connaissances de base, a tout le loisir de choisir la filière qui lui convient. Mais si la suppression des techniques comptables ou de l’électromécanique n’a suscité aucune réaction d’hostilité, celle des sciences islamiques a provoqué une levée de boucliers, du moins dans certains milieux. Pourtant, les sciences islamiques disposent de toutes une université, celle de Constantine, où le futur bachelier, intéressé par cette branche, pourra suivre toutes les spécialisations qu’il voudra. Quant à l’enseignement religieux qui serait selon les détracteurs de la réforme, visé, il dispose d’un horaire dans tous les paliers et dans tous les cycles de l’enseignement ! En quoi la suppression d’une branche porterait-elle atteinte à la religion ? Cette levée de boucliers, le ministère de l’Education n’a pas hésité à le dire, dans une intervention récente, est en fait l’expression d’une immixtion du politique dans le scolaire, de la volonté de certains milieux de continuer à endoctriner les enfants et les adolescents, pour les emmener à faire leurs des projets politiques ou idéologiques rétrogrades. La vocation de l’Ecole est de dispenser le savoir, d’éduquer aussi les jeunes générations, en leur apprenant à vivre dans leur société et de développer en elles, les idées de tolérance et de fraternité. Elle n’est pas faite pour endoctriner, encore moins pour pousser à la violence ou à la haine. Les erreurs du passé, qui ont poussé les Algériens à l’affrontement, ne doivent pas être refaites. Surtout à l’heure où on parle de réconciliation nationale.

S. Aït Larba

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