Quelle formation ?

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L’annonce par le ministère de la Formation professionnelle de la suppression du test de niveau ou du concours pour l’accès à une formation est diversement accueillie par les jeunes. Si l’angoisse du concours est désormais écartée, on se demande sur quelle base se fera l’orientation, notamment pour les élèves du niveau de terminale. Comme certaines filières sont très demandées, il est clair que l’on ne pourra pas réaliser les vœux de chacun et que des “orientations” d’office seront faites. La question, justement, est de savoir comment se fera cette orientation. Va-t-on, comme pour l’accès à l’université instaurer une “fiche de vœux” avec plusieurs choix à faire, le dernier mot revenant à l’administration ? Va-t-on se baser sur les notes obtenues en classe, au cours de l’année scolaire, ou alors sur celles du bac ? Ou alors, va-t-en faire de la “répartition”, en attribuant à chaque filière le nombre de stagiaires qu’elle peut prendre ? On risque, comme cela se fait aujourd’hui, pour l’entrée à l’université, d’orienter des jeunes vers des filières qui ne correspondent ni à leurs aptitudes ni à leurs goûts ! Comme les bacheliers orientés vers des filières qu’ils ne choisissent pas, les futurs jeunes formés à des professions qu’ils ne veulent pas exercer, risquent de connaître l’échec ! Au moins avec le concours, le candidat choisit la formation qu’il veut et va tendre tous ses efforts pour y accéder, il aura toujours l’occasion, s’il échoue, de postuler pour une autre formation qu’il choisira encore. Il n’est pas dit que les candidats orientés d’office ne vont pas se plaire et apprendre un bon métier. Seulement, les jeunes sont mal informés, ce qui explique qu’ils cherchent à se réfugier dans les carrières classiques qu’ils croient, à tort ou raison, pourvoyeuses d’emplois.

S. Aït Larba

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