Dernière visite du comité de village au siège de la daïra

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Les préoccupations seront prises en charge bien avant que Ouled Nasser ne décide de faire entendre sa voix en organisant la marche pacifique du début décembre dernier, Lakrarib quant à elle, s’est illustrée quelques jours plus tôt déjà de fort belle manière devant le siège de l’APC de Aomar.

A la différence de la nombreuse foule venue de Ouled Nasser, manifester de façon remarquable leur colère, dans le calme, Lakrarib pour sa part, dit Aâmi Benyoucef, un membre du comité de village, “a délégué une dizaine de personnes, dont moi-même, pour discuter avec les responsables locaux”. Ce groupe avait pour tâche de faire part des préoccupations du village notamment l’impraticabilité de la route wilayale 23, l’indisponibilité de l’eau, la salle de soins inopérationnelle, et le non-lancement à nos jours du projet des logements sociaux, compte tenu de ces revendications de premier plan, ajoute-t-il “les élus locaux nous ont reçus, puis nous ont organisé le jour-même un rendez-vous à la daïra de Kadiria”. Aâmi Benyoucef, la cinquantaine passée, un pur produit du patelin, regrette le fait qu’on continue à ne pas répondre par les actes aux doléances de Lakrarib, une localité autrefois, se désole mon interlocuteur “qui accueillait pas moins de 5 000 habitants, mais où hélas beaucoup sont allés chercher ailleurs de meilleures conditions de vies”.

Une exode massive où se sont embarqués des parents, des voisins et des amis, à destination pour la plupart d’Alger, lesquelles familles, lâche avec peine mon interlocuteur “ne reviendront jamais au bled du fait qu’ils sont installés et ont réussi où ils ont émigré”.

C’est pour qu’il n’y ait pas encore de départs volontaires et que la situation ne s’empire pas que le groupe mandaté par Lakrarib s’est dirigé vers Kadiria comme l’a invité à le faire l’APC de Aomar, une entrevue tient à souligner Aâmi Benyoucef “qui a bel et bien eu lieu, et où nous avons abordé pratiquement tout ce qui nous tenait à cœur”.

Toujours selon lui, le dernier accueil par la daïra de Kadiria n’était pas comme d’ordinaire, tous ceux qui avaient participé au déroulement des entretiens, insiste le concerné “ont remarqué la volonté de cette institution de l’Etat à dénouer les doléances, du moins en partie”.

A. Chérif

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