Hommage à Si L’Mouloud

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Mouloud Ben Sadi, décédé le 4 janvier dernier à l’âge de 82 ans, est connu sous son nom d’ancien Moudjahid Si L’Mouloud Awabane.

C’est à l’occasion du 40ème jour de son décès que sa famille, en collaboration avec le Comité de village, lui ont ont organisé cet hommage. Ainsi, après la construction de sa tombe, sise au monument des martyrs du village, une gerbe de fleurs a été déposée, au même monument. Puis, les villageois et les nombreux invités se sont rendus à l’école du village, où était programmée une exposition de photos des martyrs. Des témoignages sur la vie et les combats de «Si L’Mouloud Abawane» ont également été rapportés. Pour rappel, en 1954, au déclenchement de la Révolution, il était à Oued Rhiou (Relizane). A 16 ans, il est rentré de Oued Rhiou sur Aït Ouabane à pied pour rejoindre ses frères Tahar et Arab, au maquis. En 1957, Si L’Mouloud a été blessé au combat, contre l’occupant français, à quelques mètres seulement du poste militaire de Aït Saâda.

Dès lors, il a été évacué vers l’hôpital de Aït Ouabane, où les blessés étaient pris en charge par l’infirmerie de l’ANP. Après sa guérison, à l’instar de ses camarades de combat, il a repris les armes. En 1960, lors d’un autre accrochage avec les forces coloniales, il a été une nouvelle fois grièvement blessé. Il a vite été évacué et transporté à dos de cheval vers Aït Ouaggour toujours dans la commune d’Akbil, village situé à une dizaine de kilomètres de Aït Ouabane. C’est dans ce village que se trouvaient sa femme et Nna Ldjouher, sa mère. Après avoir été soigné, Si L’Mouloud est emprisonné jusqu’à l’Indépendance. Lorsque l’Algérie a retrouvé sa liberté, la mission de responsable de l’armement lui a été confiée de 1963 à 1965. Ensuite, il fut affecté à la mairie de Tassaft, où il a travaillé jusqu’à sa retraite, en 1986. A partir de 1994, Si L’Mouloud a repris les armes pour combattre l’hydre islamiste, qui a endeuillé tant de familles algériennes.

C’est ainsi qu’il prit la tête d’un groupe de patriotes constitué d’anciens maquisards et de volontaires pour défendre, encore une autre fois, l’Algérie. Des ratissages et autres embuscades ont été menés sous sa houlette. Si durant la Révolution, Si L’Mouloud avait perdu ces deux frères, Tahar et Arab, au cours de la décennie noire, en 1996, les intégristes ont assassiné un de ses fils. Signalons que durant cette journée commémorative, tous les maires de la région, ceux de Tizi Ouzou et Akbil étaient présents, en plus des représentants des Comités des villages des communes entourant Akbil, ainsi que certains anciens combattants. A noter que cet hommage a été clôturé par des chants patriotiques.

M. A. B.

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