C’est pourtant un produit du terroir. Les prix de la figue sèche ont atteint des seuils exorbitants ces dernières semaines, dissuadant du coup beaucoup de ménages à en acheter !
Dans les magasins de l’alimentation générale, les grandes surfaces et les marchés hebdomadaires, ce produit agricole tant affectionné par la clientèle, vu ses qualités gustatives et même médicinales, est proposé à des prix allant de 1300 à 1650 da/kg !
Lors de la commercialisation des premières récoltes, début d’automne dernier, la figue sèche était cédée à partir de 800 DA/kg pour prendre par la suite la courbe ascendante et caracoler aux tarifs actuels, jugés «excessifs» par les consommateurs.
«C’est à n’y rien comprendre ! Pourtant, la figue sèche est produite chez nous, elle n’est pas importée, mais ses prix demeurent excessivement chers ! Je ne sais pas si c’est la récolte qui a été mauvaise ou c’est l’avidité de certains mandataires qui est à l’origine de ces coûts exorbitants, car ici les producteurs vendent généralement à des prix raisonnables les figues sèches.
Ce sont les mandataires et autres intermédiaires qui mettent le feu à ce produit très demandé par les amateurs de ce fruit sec», tente d’expliquer un père de famille accosté devant une grande surface, à Akbou. La production de la figue sèche était tout juste passable l’année dernière. Les estimations donnaient un chiffre presque dérisoire: 18 000 quintaux de figues sèches produits par les régions à vocation figuicole comme, à juste titre, Ath Maouche.
Le recul de la production de ce fruit séché est l’un des paramètres non négligeables dans la fixation des prix de ce produit tant adulé. Et puis, «l’offre dépasse la demande», justifient les producteurs, lesquels déplorent dans la foulée les problèmes auxquels ils sont confrontés comme les incendies ravageurs, le manque de moyens, le climat instable et surtout le vieillissement du verger figuicole.
Aussi, il y a le délaissement et la perte du savoir-faire dans cette filière héritée des anciens, qui connaissaient ses « secrets » et ses « méandres ». Entre-temps, il n’est pas exclu de voir, les semaines prochaines, les prix de la figue sèche grimper encore plus avec la diminution de l’offre !
Syphax Y.

