Bien que les structures culturelles et de loisirs existent dans les différentes localités de la vallée du Sahel, même si en nombre réduit, il n’est enregistré malheureusement aucune animation ni activité culturelle dans cette région charnière de la wilaya de Bouira. La monotonie et le vide caractérisent ces contrées en dépit de l’existence de dizaines d’associations culturelles qui sont malheureusement en plein « hibernation ».
Le manque de moyens, le désintérêt de la masse juvénile et les problèmes du quotidien empêchent apparemment les citoyens, notamment les jeunes, à s’intéresser à la chose culturelle et à animer les espaces qui leur sont réservés. Un tour dans les différentes structures d’animation et de culture comme les maisons de jeunes, les bibliothèques communales, les centres culturels, et bien d’autres situées dans cette région de la vallée du Sahel, renseigne on ne peut plus clairement sur ce « désert » culturel qui ne cesse d’avancer et « d’ensabler » les espaces culturels en l’absence d’activités et d’animation qui pourraient combler le vide dans lequel s’est confinée la masse juvénile et de lui permettre par là même d’être sensibilisée sur beaucoup de domaines notamment le respect de l’environnement et la lutte contre les fléaux sociaux comme la drogue, la violence, etc.
À M’chedallah, comme à Ahnif, El Adjiba, Ath Mansour et Chorfa, c’est le même topo et le même « désintérêt » qui touche la masse juvénile laquelle se morfond dans le désœuvrement. Bien que les espaces culturels y existent bel et bien, ces derniers ne connaissent aucune activité palpable, si ce n’est quelques-unes, sporadiques et sans attrait. Même les jours de repos et les week-ends ne sont pas mis à profit par ces structures et les innombrables associations culturelles qui sombrent carrément dans l’inertie et la léthargie totale.
Celles-ci avancent la faiblesse des subventions qui leur sont octroyées par les différentes autorités communales. Approché pour avoir son avis, un jeune de M’chedallah-ville rétorquera en ces termes: »Je ne comprends pas pourquoi les établissements culturels mis à notre disposition ne remplissent pas leur rôle dans les domaines culturels, pédagogiques et de loisirs ? Lorsque vous vous rendez dans un centre culturel ou une maison de jeunes, il n’y a rien qui nous est proposé pour meubler notre vide. Je déplore dans la foulée la fermeture prolongée du cinéma de M’chedallah qui a été réhabilité depuis deux années maintenant sans pour autant ouvrir ses portes aux cinéphiles et au grand public. » déplore notre vis-à-vis.
Y. S.