La ville de M’Chedallah, à l’Est de la wilaya de Bouira, est bordée sur ses deux flancs par deux profonds ravins, constituant une véritable menace durant toute la saison hivernale. Plusieurs édifices publics et des blocs résidentiels, situés le long de ces ravins, sont directement menacés par d’éventuelles inondations. Ces deux ravins ont été inscrits depuis longtemps comme points noirs par les services concernés, qui ont même lancé deux études techniques de sécurisation et d’aménagement, respectivement en 2004 et en 2009.
Une fiche technique et d’évaluation, estimée à hauteur de 4 milliards de centimes, a été également élaborée, pour réaliser des ouvrages de canalisation et sécuriser ainsi le centre-ville. Malheureusement, ce dossier a été depuis superbement ignoré. Le premier ravin s’agit d’Ighzer Iouvaz, à l’Est de la ville, qui draine les eaux pluviales à partir des hauteurs d’Ighil Guehia. Celui-ci entre en crue à la moindre averse. La mairie de M’Chedallah, lors de l’aménagement de la route qui relie le chef-lieu à la localité Zouzamen, a procédé à la réalisation d’un petit ouvrage en contrebas de la route.
Un niveau où commencent les débordements qui inondent systématiquement la rue «Soualah Ahcene» et la plupart des édifices publics, à l’image du dépôt de l’EDIMCO, la piscine semi-olympique, deux blocs résidentiels, ainsi que le lycée de Zouzamen. Cette route élargie en boulevard traverse également la mini-zone d’activités. Pour rappel, les dernières crues de l’hiver passé ont détruit un enclos de caprins en bordure de ce ravin et plusieurs chèvres ont été noyées. Pire encore, et en raison de ces inondations récurrentes, une partie de la chaussée s’est dangereusement affaissée en plein milieu, formant un effroyable danger pour piétons et automobilistes. Toujours concernant le premier ravin, une étude technique a été déjà réalisée et conclut qu’un drainage, à base de buses de diamètre 1 000 centimètres, doit être mené sur environ 800 mètres.
Le second point noir se situe à l’ouest de la ville. Celui-ci draine les eaux pluviales à partir de la zone de Vouhvène, près du village Ath Yevrahim, sur environ trois kilomètres. Ce ravin longe le cimetière communal jusqu’à la ville de M’Chedallah. Les crues et débordements de ce ravin constituent un véritable danger pour le lycée «Ben Badis», le jardin public récemment aménagé, le boulevard du chef-lieu, le siège de la Gendarmerie nationale et plusieurs blocs résidentiels de la nouvelle ville. L’étude technique réalisée pour sécuriser ce périmètre stipule la réalisation d’un ouvrage de drainage sur environ trois kilomètres, qui aboutira à Assif n’Sahel, à proximité de l’actuel marché hebdomadaire.
Pour les habitants de cette région, les autorités compétentes doivent réagir rapidement et débloquer les fonds nécessaires à la sécurisation la ville de M’Chedallah et ses habitants, qui redoutent le pire, notamment à l’approche de la saison hivernale.
Oulaid Soualah