La wilaya de Boumerdès compte près de 7 000 diabétiques inscrits au niveau de l’Association des diabétiques de la région. Mais il faut dire que leur nombre dépasse largement ce chiffre recensé uniquement par cette association, laquelle active depuis des années pour une meilleure prise en charge des malades. D’autre part, les diabétiques de la wilaya, selon le président de l’Association, Mohamed Mokkeri, souffrent d’innombrables carences, allant de la prise en charge de leur maladie à la prévention de celle-ci, notamment dans les lieux où se font rares les structures de santé spécialisées.
En effet, outre les Établissements publics hospitaliers (EPH) se trouvant à Bordj Menaïel, Thénia et Dellys, Boumerdès compte deux maisons du diabétique, au chef-lieu de wilaya, et une autre à Boudouaou. Au niveau de cette dernière les manques sont légion, signale-t-on. L’Association se dit ainsi «préoccupée par l’octroi de l’étage inférieur de la bâtisse à d’autres spécialités médicales, alors que les diabétiques sont lésés,» se plaint-on. Evoquant les souffrances de cette frange de patients, des membres de l’association citent, entre autres, le manque d’équipements médicaux spécifiques ainsi que des réactifs souvent signalé au laboratoire d’analyses médicales.
En plus de cela, Mohamed Mokkeri a fait état de l’absence de sanitaires pour les malades et réclame la réouverture du laboratoire d’analyses médicales. Par ailleurs, il appelle les autorités à faire en sorte de réviser le taux de remboursement des médicaments des diabétiques, qui n’a pas été changé depuis la fin des années 1980. De même, lors d’une journée de sensibilisation, il a assuré que le combat se poursuit pour ouvrir une autre maison du diabétique dans la région Est de la wilaya.
Z. Youcef