Certains ménages de la région de la vallée du Sahel, dont les foyers ne sont pas encore raccordés au réseau du gaz naturel, continuent d’utiliser le grignon pour l’usage domestique (cuisine, chauffage…).
En effet, par ces temps qui courent, où il fait très froid, les ménages dépensent beaucoup pour subvenir en matière d’énergie (électricité, gaz…) à leur besoin. À la fin du trimestre, la facture s’avérera inéluctablement «salée» résultat notamment de l’utilisation du chauffage pour lutter contre ce froid glacial qui sévit, surtout dans les régions de montagne comme c’est le cas à Aghbalou et Saharidj.
Cependant, il existe des ménages à modestes revenus ou qui veulent tout simplement rogner sur leurs dépenses, qui utilisent d’autres moyens pour se réchauffer, comme le bois, le grignon… S’agissant du grignon, ce sous-produit des olives que l’on continue de jeter dans la nature, est utilisé par certains habitants, ce qui ne leur coûte rien, puisque ce combustible est présent dans la nature en amas jetés par les huileries de la région.
On trouve ce déchet recyclable au demeurant sur les berges des oueds notamment. Des «lutins» amassent ce déchet pour l’utiliser dans le chauffage et la cuisine. Pour cela, il existe des poêles conçues spécialement pour cela qui se vendent aux marchés hebdomadaires notamment et chez les ferronniers et autres forgerons. Ces poêles fabriqués de façon artisanale font leur preuve, puisqu’ils sont très pratiques pour le chauffage et à moindre coût.
Ils arrivent quand même à produire de la chaleur à la combustion du bois ou du grignon. Plusieurs foyers du milieu rural continuent d’utiliser ces équipements «économiques», comme l’attestera ce père de famille habitant Ath Mansour: «Chaque hiver j’utilise le poêle artisanal que j’alimente en grignons ou en bois, cela dépend. Et croyez-moi, j’arrive à économiser un bon pactole durant tout l’hiver.
Mon foyer n’est pas encore raccordé au gaz naturel, d’où le recours à ce système D qui m’arrange bien», affirme notre interlocuteur. Et en attendant l’arrivée du gaz naturel dans tous les foyers, le grignon a encore de beaux jours devant lui.
Y. S.