Il est regrettable de constater le sort réservé aux denrées alimentaires périssables en ce mois de Ramadhan, et ce au mépris de toutes les règles d’hygiène, qui sont bafouées le plus normalement du monde par quelques commerçants indélicats. En effet, les entorses à l’hygiène alimentaire ont augmenté de façon inquiétante durant ce mois de jeûne, où les étals de produits alimentaires exposés à l’air libre sur les trottoirs se sont multipliés.
Alors qu’ils sont censés être commercialisés dans les conditions requises, ces produits sont exposés à tous les facteurs polluants, comme la poussière, les gaz d’échappement, les rayons solaires, les insectes volants et autres. Néanmoins, il est également à regretter la pratique de certains commerçants et distributeurs de pain, qui déposent à même le sol de bon matin des paniers remplis de baguettes de pain devant les magasins d’alimentation générale encore fermés.
Cela est constaté dans plusieurs localités de la vallée du Sahel. Le pain est de ce fait exposé à la pollution et surtout aux animaux errants, lesquels peuvent le contaminer, comme les chats et les chiens. Ce produit très prisé par les familles, avant d’être commercialisé, subit l’effet de plusieurs facteurs, qui le rendent inconsommable. «J’ai remarqué à maintes fois cette pratique grave sur la santé des consommateurs, qui consiste à déposer des paniers de pain devant les commerces encore fermés, en ce mois de Ramadhan.
Le pain reste plusieurs minutes exposé à l’air libre sur les trottoirs avant d’être acheminé à l’intérieur des commerces à leur ouverture. Les distributeurs de pain et les commerçants doivent à la limite se concerter sur l’heure de la livraison de cette denrée sensible à la pollution, car il y va de la santé des consommateurs», préconise un habitant de M’Chedallah. A signaler que cette année, l’absence des contrôleurs de la Direction du commerce sur le terrain, en raison de la grève qui secoue le secteur depuis le début du mois sacré, n’a fait qu’aggraver le problème.
Y. S.

