Les dernières pluies du début du mois d’avril ont produit une spectaculaire reprise du tissu végétal qui enregistre une fulgurante croissance. Dans les plaines du Sahel et au niveau des champs composant les villages de la daïra de M’chedallah, on constate de la verdure partout, une verdure que le processus de floraison embellit en achevant de lui donner un décor des plus merveilleux et des plus magiques.
Tous les espaces et terrains nus, y compris ceux situés à l’intérieur des agglomérations, sont recouverts d’un tapis de verdure qui s’épaissit à vue d’œil. L’on peut dire sans risque d’erreur que toutes les semences céréalières, maraîchères et arboricoles sont sauvées. Cela augure aussi que la prochaine fenaison sera des plus prometteuses au grand bonheur des éleveurs lesquels voient s’évaporer la hantise et le spectre de la sécheresse qui a plané durant tout le mois de février. Le tissu forestier en a aussi tiré un grand bénéfice.
Cette prodigieuse reprise du tissu végétal s’explique par le fait que les pluies de ce mois d’avril sont arrivées au moment où s’est enclenché le radoucissement du climat et le recul du givre et du verglas. Un climat des plus favorables qui permet à ce tissu végétal de rattraper le retard causé par la vague de froid de l’hiver ponctuée de nombreuses chutes de neige et d’importantes précipitations.
Le tissu forestier aussi a enregistré une non moins spectaculaire croissance, faisant disparaître comme par enchantement les ravages causés par les incendies en séries des années précédentes. Les légendaires forêts de la circonscription de M’chedallah sont en bonne voie de régénération et, comme le sphinx de la légende, elles renaissent de leurs cendres au même titre que la faune avec la réapparition de plusieurs espèces animales disparues depuis plus de 25 ans tels que les hyènes, les renards roux, les genettes, les ramiers.
Les forêts se repeuplent et commencent à pulluler de hordes de sangliers, de singes, de lièvres, de chacals, de perdrix et de centaines d’espèces d’oiseaux dont les chardonnerets menacés d’extinction par un braconnage sauvage. Il y a lieu de signaler que les forestiers se sont impliqués sur le terrain avec l’ouverture de nombreuses pistes qui, non seulement facilitent l’accès aux moyens mécaniques au cœur des forêts, mais aussi servent de pare-feu ; ce qui explique le recul net en matière d’incendies depuis ces cinq (05) dernières années. Cette opération d’ouverture de pistes est aussi accompagnée par l’installation de postes de vigiles en divers points stratégiques.
Reste à espérer que ce plan anti-incendies sera renforcé et maintenu avec notamment des opérations de désherbage et de nettoyage des forêts mais aussi par un renforcement des moyens de lutte contre les défrichements sauvages tant par l’implication sur le terrain que par l’application de nouvelles lois plus répressives envers les récidivistes.
O. S.