Le sarclage des oliviers lancé

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Dans les villages de l’arrière-pays de Béjaïa, à l’Ouest notamment, les agriculteurs sont en plein sarclage de leurs oliviers. Et comme ces derniers ont été laissés sans entretien depuis la récolte de l’an dernier, beaucoup de mauvaises herbes, certaines très épineuses, ont poussé à leur pied. Des herbes qu’il faut d’abord enlever, à la faucille ou à la houe, selon leur hauteur et leur enracinement, les éloigner de l’arbre avec un râteau puis ramasser les fruits qui sont tombés avant pour ensuite commencer la récolte. Heureusement que les dernières pluies qui sont tombées ont quelque peu adouci les épines des herbes. Armés de leurs outils de travail, c’est-à-dire hachette, faucille, scie, houe et râteau, les villageois partent chaque jour ou chaque week-end, pour ceux qui travaillent, à leurs oliveraies pour préparer leurs arbres pour la révolte.

Mais pour D’à Kaci, septuagénaire, qui aime bichonner ses oliviers, tout ce à quoi se livrent les villageois à l’approche de la récolte est du bricolage et non un travail sérieux. Pour lui, un olivier ça s’entretient presque à longueur d’année. Il faut non seulement enlever les mauvaises herbes et les rejets d’oléastre mais aussi le biner. Et à défaut de l’arroser, il faut au moins creuser une petite fosse à son pied pour la retenue des eaux de pluie et le tailler convenablement, en lui enlevant les mauvaises branches qui empêchent l’air et le soleil d’arriver aux fruits. Habituellement, dans cette région, la récolte débute le 28 octobre à l’entrée de ce que les villageois appellent «Lehlal» (Le licite). Ils estiment que c’est à cette date que l’huile entre dans le fruit. D’ordinaire, avant le jour J, les olives commencent à noircir et à tomber par terre. Or, cette année, à moins de dix jours avant «Lehlal», ils sont encore verts et accrochés aux branches. A cet effet, beaucoup d’agriculteurs pensent commencer la récolte à partir du 15 novembre, laquelle s’annonce plutôt prometteuse cette année.

B. M.

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