Les anciens commerçants du carrefour des Quatre-Chemins de Béjaïa se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la wilaya pour réclamer de nouveaux locaux.
Ces derniers sont sans ressources depuis maintenant 16 mois, soit depuis la démolition de leurs échoppes. Jusqu’à ce jour, d’après les contestataires. «Rien ne se profile à l’horizon en notre faveur, nous qui sommes au nombre de 54».
Lors de leur sit-in, ces derniers ont indiqué: «Depuis notre expulsion, nous n’avons plus de rentrée d’argent pour couvrir nos besoins et ceux de nos familles», rappelant avoir frappé à toutes les portes, en vain. «Nous, les ex-commerçants des Quatre-Chemins, à Béjaïa, dont les locaux ont été démolis le 22 mars 2018 pour permettre l’achèvement des travaux de l’échangeur, sommes dans la détresse», souligne l’un des représentants des ex-commerçants des Quatre-chemins.
Ces commerçants, SDF depuis le 22 mars 2018, avaient déjà alerté, par écrit, l’ex-wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, qui avait lui-même persuadé les commerçants d’évacuer les lieux pour permettre à l’entreprise chargée de la réalisation de l’échangeur des Quatre chemins d’achever les travaux. Aujourd’hui, ils s’indignent du sort qui leur est réservé. «Aujourd’hui, (…), nous, les ex-commerçants des Quatre-Chemins, sommes devenus des commerçants SDF, nous sommes tombés dans la précarité, à la limite de la mendicité. Ce wali doit assumer ses responsabilité en faisant sien l’héritage de son prédécesseur», soutient-on, rappelant avoir exercé sur les lieux pendant plus de 40 et d’avoir investi, pour certains, des sommes colossales dans leurs activités commerciales.
Les protestataires s’interrogent, de ce fait, sur leur devenir et sur les engagements pris par les autorités locales, après la démolition de leurs locaux. Venu sur les lieux du rassemblement, le maire de Béjaïa, M. Merzougui, a affiché sa «disponibilité» à accompagner ces commerçants jusqu’à ce que leur doléance soit prise en charge. «Nous sommes prêts à mobiliser l’enveloppe nécessaire pour l’acquisition de locaux, au profit de ces commerçants.
Cette acquisition ne peut se faire sans l’aval du wali et quelques directions de l’exécutif de wilaya. A titre d’exemple, un parking à étages est prévu sous les ponts de l’échangeur des Quatre-Chemins. Nous proposerons à l’Agence foncière de construire sur les lieux des locaux pour ces commerçants. Nous comptons aussi acquérir des locaux auprès de l’Enpi. Ces commerçants ont énormément souffert. Il est temps que toutes les parties s’unissent pour que leur problème soit pris en charge», a-t-il dit.
F. A. B.