Les Subsahariens sillonnent toujours les artères des différentes localités de la vallée du Sahel. Ces migrants sont venus des pays subsahariens comme le Mali et le Niger. Ils pratiquent pour la plupart la mendicité à travers la vallée du Sahel pour assurer leur survie. Ils se postent sur les abords des routes, écuelle à la main pour solliciter une pièce auprès des automobilistes qui ralentissent ou s’arrêtent. Parfois, ils vont jusqu’à provoquer des bouchons. «Il faudra que des mesures soient prises à leur encontre, et le plutôt serait le mieux, notamment avec le froid qui commence déjà à s’installer», préconise un citoyen de la région.
Une région qui voit arriver chaque jour des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui passent de ville en ville pour s’adonner à la manche. Aux abords de la RN15 traversant la vallée du Sahel, il arrive de rencontrer tôt le matin des migrants, notamment des femmes marchant à pied parfois sur des dizaines de km pour rallier les villes de Raffour et M’chedallah où ils font le tour des commerces et des places publiques dans l’espoir de repartir le soir avec quelques pièces.
À la tombée de la nuit, les mêmes scènes sont visibles le long de la même route avec des files de migrants qui prennent le chemin du retour pour regagner des camps de fortune installés à la lisière des grandes villes comme Tazmalt et Akbou dans la wilaya de Bejaia. Ainsi, la situation des Subsahariens va en se compliquant dans le pays sans que les autorités n’arrivent à trouver une solution durable à ce problème. La santé, la non-scolarité des enfants, l’hébergement et l’alimentation de ces migrants sont préoccupants à plus d’un titre. Il faut noter que les pouvoirs publics ont entrepris ces dernières années des actions pour venir en aide à ces migrants à travers la mise en place de centres d’hébergements, mais en vain.
Y. S.