Le Ramadhan et la chaleur n’ont pas dissuadé les étudiants de continuer leur mouvement de protestation et de crier leurs revendications ainsi que leur soutien au mouvement populaire. En effet, les étudiants ont organisé, hier, leur première manifestation ramadhanesque contre le système. D’ailleurs, des centaines d’entre eux ont marché à Alger pour leur 11e mardi consécutif depuis le début du mouvement populaire, et ce pour réclamer le changement du système.
Venus de plusieurs facultés de la capitale, ils ont affiché leur détermination à aller jusqu’au bout de leurs revendications. «On ne va pas s’arrêter là, on sortira même durant le mois de Ramadhan», «Système dégage !», «Ulac smah Ulac», ont-t-ils scandé. Sur leurs pancartes, on pouvait lire : «Ramadhan – Purification du corps, de l’esprit et du système», «L’Algérie est en choc, laissez les jeunes la réanimer».
Les étudiants ont exprimé leur rejet catégorique de toutes les figures du système, en appelant au départ du chef de l’Etat et du chef du Gouvernement. «On refuse Bensalah et Bedoui», «Gouvernement du bricolage», «On refuse votre politique», ont continué à scander les manifestants qui se sont rassemblés à la Grande-Poste. Ces derniers ont réitéré leur refus quant à l’organisation de l’élection présidentielle, prévue le 4 juillet prochain. «Pas d’élection avec la bande», ont-ils lancé, tout en appelant à l’application de l’article 7 de la Constitution. «Article 7, le pouvoir est celui du peuple».
Ils ont scandé également des slogans en faveur de l’Armée nationale populaire (ANP), l’appelant «à protéger l’Algérie contre ses ennemis». A noter que lors de la 11e marche de protestation des étudiants, à la veille de la commémoration de l’anniversaire des évènements du 8-Mai-1945, ils ont rendu hommage aux martyrs, en brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire «Hommage aux martyrs du 8-Mai-1945». A noter que les policiers ont bloqué l’accès au tunnel des Facultés, ce qui n’a pas dissuadé les manifestants de poursuivre leur marche. D’autre part, il convient de signaler que depuis le 22 février, les étudiants ont adhéré massivement au mouvement populaire et n’ont pas cessé d’exprimer leur adhésion aux revendications du peuple dont ils font partie.
Samira Saïdj