“Seule la tripartite est habilité à revoir les salaires”

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Si on se réfère à ces déclarations, les groupes installés à l’issue de la précédente tripartite du 3 et 4 mars n’ont pas encore achevé leur travail. C’est une fois fini, que l’échéance liée à la tenue de la tripartite sera fixée, souligne, en outre, le ministre du Travail en marge de la cérémonie de signature des textes réglementaires interministériels concernant la mise en œuvre de la contractualisation, organisée hier au niveau de son département, en présence de ses deux confrères Amar Tou et Djamel Ould Abbès, respectivement ministre de la Santé et ministre de la Solidarité. « C’est après une concertation avec nos partenaires sociaux et patronat que nous fixerons la date de la tripartite ». Rappelons- le, il était prévu lors de la dernière rencontre qui a réunie les trois partis en question de tenir la tripartite au mois de septembre dernier pour signer ce qu’ils appellent « le pacte économique et social ». Cette échéance a été différée au mois d’octobre, puis à une date ultérieure. Tous dépend de l’état d’avancement des groupes du travail, a rétorqué Louh. Avant de clore ce sujet qui, faut-il le souligner a suscité le courroux de la Centrale syndicale qui comme riposte a dénoncé l’ingérence du FMI et décidé de déposer plainte auprès du Directeur général de l’institution financière internationale, Tayeb Louh a indiqué que les déclarations du représentant du FMI « restent que des déclarations qui ont trait aux critères économiques du développement ». Sur le même ton, l’orateur ajoute qu’il s’agit là de propositions et d’avis susceptibles d’être débattus et étudiés. Pour couper court à toutes supputations, Louh a avancé que « chaque pays a sa souveraineté nationale ». Pour ce qui est du dossier relatif au code du travail, le ministre du secteur en question a indiqué qu’il ne figurera pas au menu de la prochaine tripartite sauf s’il sera prêt. Revenant par ailleurs au sujet à l’ordre du jour, les trois ministres ont signé les textes réglementaires interministériels quant à la mise en œuvre de la contractualisation. Ce texte comporte une directive et un arrêté interministériel. La première a été paraphée entre le ministre de la santé et celui du Travail et de la sécurité sociale. Quant au deuxième, il a été signé par les ministres des trois secteurs concernés à savoir, la Sécurité sociale, la santé et la Solidarité. D’après les intervenants, le processus de la contractualisation qui, devait en réalité être effectif en janvier 2005, sera mis en vigueur au début de l’année prochaine. Selon Tayeb Louh, la contractualisation mettra un terme à la gestion actuelle et maîtrisera les dépenses. Ce processus de contractualisation qui englobe également la révision de la nomenclature et la tarification des actes médicaux, viendra, selon Louh, remplacer le système forfaitaire appliqué actuellement dans les hôpitaux. Autrement dit, arriver a instaurer les prix réels des soins tout en « améliorant les prestations de services », souligne Louh. En vertu de la directive signée hier, des commissions régionales seront mises en place au niveau de toutes les wilayas. Ces dernières seront composées des cadres du ministère de la Santé et du Travail. Elles auront pour tâche d’apporter des informations à la sécurité sociale concernant, entre autres, le coût des soins, le nombre d’assurés … Pour les non assurés, c’est le département de Ould Abbès qu’il les prendra en charge. Selon ce dernier, pas mois de 90 000 cartes de démunis ont été enregistrées depuis le lancement de l’opération de recensement. Le ministre de la Solidarité a indiqué dans le même cadre que le gouvernement alloue un budget important pour « les transferts sociaux ». D’après lui, les dépenses sociales dégagées depuis les cinq années écoulées sont de l’ordre de 25 milliards de dollars, soit 8.7% du PIB.

Wassila Ould Hamouda

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