Les étudiants en architecture haussent le ton

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N’ayant pas réussi à attirer l’attention de leurs responsables à travers leurs actions antérieures, les étudiants en architecture de l’université de Béjaïa, ont bloqué hier matin, l’accès à leur campus « Targa Ouzemour ». En grève depuis plus de trois semaines, pour « exiger » une meilleure prise en charge, ces étudiants ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre. « Visiblement, l’administration tourne le dos à nos revendications, c’est pourquoi on ne doit pas restés immobiles. Nous poursuivrons notre mouvement jusqu’à obtenir gain de cause », peste un étudiant en architecture. L’action d’hier, annoncée depuis une semaine sous l’appellation « campus vide », semble avoir eu un écho favorable, puisque même les étudiants des autres facultés se sont montrés solidaires en ralliant le mouvement. « Vous pouvez faire le tour de tous les amphis et salles de cours, mais vous ne trouverez personne, et ce pour la simple et bonne raison que, comme nous, ils ont tous quelque chose à déplorer », martèle Houssam, un autre étudiant en architecture. Pour rappel, les actions des étudiants font suite à plusieurs « manquements », à savoir l’insuffisance de l’encadrement, manque en documentation, vétusté et insuffisance des équipements surtout s’agissant d’une filière très technique ainsi que de nombreuses restrictions, notamment celle relative à l’accès au master. « Pour des étudiants en architecture, l’administration n’a presque rien mis à notre disposition pour que notre cursus se déroule convenablement. Nous ne disposons ni de matériels, ni d’ateliers, ni de salle de reprographie pour le tirage des plans, ni d’assez d’encadreurs », dénonce encore Houssam qui nous informera qu’en ce qui concerne l’encadrement, le département d’architecture ne dispose que de 09 enseignants, alors que le nombre d’étudiants est de 1 200. Pour cela, ils exigent un meilleur encadrement, des garanties pour l’accès au master sans condition, la remise en disposition du bloc cinq du campus et la salle de travail sise à la bibliothèque, l’organisation effective de sorties pédagogiques et enfin la dotation de la bibliothèque en ouvrages.  

M. H. Khodja

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