Une anarchie ambiante

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l La chaleur matinale impertinente, insupportable, suffocante, toutes les images noires pour cette population qui vit et revit le même calvaire tous les jours que Dieu fait. La station urbaine de Bachdjarah et renommée pour son train-train anarchique. Les gens passent des heures d’attente sous un soleil torride, des vas-et-vient dans tous les sens, de droite à gauche, et vice-versa, en diagonale, des femmes traînant leur progénitures, des vieux cherchant un brin d’ombre pour pouvoir abriter au moins leurs tête, des jeunes dégustant des cafés pour passer le temps, des travailleurs très pressés et inquiets ne cessent de demander les horaires, les directions des bus qui ne portent aucune pancarte, aucun indice. De par le nombre de bus garés à la station et l’apparition flagrante des agents de l’ETUSA y compris des responsables lesquels aussi forment un pèle-mêle incontestable, ils forment carrément un tourbillon humain, ils sont là avec leurs contrôleurs harcelant sans cesse les citoyens, tentant ainsi chacun en guise de combat d’arracher des sous en échange d’un ticket, mais, le préjudice, c’est que ces mêmes agents et leurs supérieurs n’ont pas l’aptitude et l’audace ni d’orienter, ou de donner l’horaire, ni même la direction des bus sensés déjà programmés, puisque pour la ponctualité, ce n’est pas du sort du citoyen il n’en demande pas trop ! Et chacun met tout sur le dos de l’autre : le chef accuse le contrôleur, le contrôleur accuse le chauffeur, celui-là déclare que c’est les receveurs et moi représentant la population, je ne comprends rien. Après que les receveurs aient vendu leurs tickets, ces messieurs se décident entre eux, où va sa majesté le bus et à quelle heure. Ce que pense et ressent le citoyen est le derniers du soucis de tous les éléments de l’ETUSA.Composée d’une vingtaine d’agents à vue d’œil ou plus, la station urbaine de Bachdjarah incite les citoyens à vivre un cauchemar répétitif des journées toutes les souffrances ressemblent, et dire qu’aucun répit n’est accordé à ces citoyens, eux qui sortent très tôt le matin, qui se bagarrent, qui souffrent, qui agonisent quotidiennement pour juste commencer la journée.

Farroudja M.

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