Akin I Lebhar, nouvelle pièce de Bazou

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Comme le portrait de l’exilé a été déjà représenté par des artistes, tels que Cheikh El-Hesnaoui, Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, Dahmane El-Harrachi et bien d’autres, Akin I Lebhar vient ainsi mettre en scène l’émigration algérienne en France, dont la première importante vague remonte à 1949, dans une comédie musicale originelle ou en clair, dans une synthèse de plusieurs formes de représentations théâtrales, souligne Yasser Nacereddine, assistant du réalisateur. Le spectacle est aussi une opportunité pour “explorer une nouvelle forme qui est le théâtre chant», estime Omar Fetmouche, directeur du TRB.

La générale de Akin I Lebhar (Au-delà de la mer), du théâtre régional Malek-Bouguermouh de Bgayet, sera présentée dimanche prochain, 31 octobre, a annoncé Abdelaziz Yousfi (alias Bazou), concepteur et metteur en scène de cette nouvelle production, au cours d’une conférence de presse animée lundi dernier.

Cette nouvelle production théâtrale se veut “une expérimentation d’une nouvelle forme théâtrale», a souligné Bazou. Pour lui, Akin I Lebhar, est a priori un défi dans la mesure où, a-t-il précisé l’appréciation de cette nouvelle forme théâtrale est laissée au public. Le spectacle, a-t-il dit, traite de la tragédie de l’exil dont le dispositif scénique échappe au-déjà-vu ! Beaucoup de lumière, des comédiens en constant mouvement, de la musique, du chant et un décor bariolé avec une certaine prédominance du bleu, en référence à la Grande bleue. Akin I Lebhar est une désinence douloureuse du filon nostalgique de la tragédie de l’exil. Le texte ? “Nous n’avons même pas besoin de texte», a-t-il indiqué. Et pour cause, le répertoire énorme de la chanson d’exil est inépuisable a-t-il soutenu.

Comme le portrait de l’exilé a été déjà représenté par des artistes, tels que Cheikh El-Hesnaoui, Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, Dahmane El-Harrachi et bien d’autres, Akin I Lebhar vient ainsi mettre en scène l’émigration algérienne en France, dont la première importante vague remonte à 1949, dans une comédie musicale originelle ou en clair, dans une synthèse de plusieurs formes de représentations théâtrales, souligne Yasser Nacereddine, assistant du réalisateur. Le spectacle est aussi une opportunité pour “explorer une nouvelle forme qui est le théâtre chant», estime Omar Fetmouche, directeur du TRB.

Synopsis : Bazou ne trouve pas mieux que cet extrait du roman La Terre et le sang de Mouloud Feraoun ; est-ce qu’il pouvait mesurer le vide qu’il laissa en partant ? Il occupait toute la place dans le cœur des vieux mais il était trop jeune pour le sentir. Son angoisse venait de cet inconnu qu’il allait affronter, de la mer à traverser, de cette société dans laquelle il partait avec ses seuls bras pour vivre et pour essayer d’amasser. Il songeait que bientôt son existence changerait de sens. Il imaginait son futur patron, le chef auquel il faudrait obéir, le contremaître, le travail forcé la paie à la fin de la semaine, l’horaire qu’il faudrait observer. Lui qui avait vécu libre, en somme, il allait se louer, être domestique ou esclave.

On ne pouvait savoir. Il devait y avoir en contrepartie, des distractions, les beaux habits, la nourriture abondante et variée, les dimanches et les fêtes… Pour Bazou, Akin I Lebhar est au demeurant, un voyage vers l’inconnu, dont l’Imjah en est une parfaite illustration. De nos jours, a-t-il poursuivi, l’émigration a pris une autre tournure plus dramatique avec le phénomène de la “harga”. Sur scène, des comédiens, entre autres, Nesrine Aitout, Samira Challali, Belkacem Kaouene et Warda Khima auront à mettre en exergue leurs capacités vocales dans l’intonation, le rythme, le timbre et la diction en fredonnant Ya Errayeh… et d’autres. Il convient en dernier lieu de signaler que sept pièces théâtrales seront produites par le TRB d’ici juin 2011. Et des semaines théâtrales seront organisées par le TRB, dans au moins vingt-deux communes de la wilaya de Bgayet.

Ce programme prendra effet à partir du mois de janvier prochain, a annoncé Djamel Abdelli, directeur artistique du TRB.

Dalil S.

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