Baisse du nombre de morts à l’année mais…

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Pas moins de 3 091 personnes ont trouvé la mort sur la route en Algérie alors que 30 561 autres ont été blessées dans les 21 568 accidents enregistrés durant l’année 2018, a indiqué le directeur du Centre national de prévention et de la sécurité routière, Ahmed Naït El Hocine.

Selon lui, le nombre de morts dans les accidents de la route est en baisse depuis 2016. Pour illustrer ses propos, Nait El Hocine a fait savoir que le nombre de morts est passé de 4 500 à 3 600 morts. Néanmoins, l’Algérie continue de recenser ses morts sur les routes avec une moyenne de 8 à 12 décès par jour.

Intervenant sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, Ahmed Nait El Hocine affirme que «l’État a déployé d’énormes efforts pour juguler le phénomène de l’accidentalité». Il explique que la baisse des sinistres routiers et de celle des pertes humaines intervient en dépit d’une «croissance effrénée» du parc automobile, en même temps qu’une augmentation de la population.

Ce constat, déclare-t-il, témoigne du travail de sensibilisation et de contrôle entrepris pour faire baisser le nombre des victimes de la route. Selon lui, près de 90% des causes d’accidents sont dus à des facteurs humains.

Il s’agit notamment du non-respect des règles de circulation routière, dont celles liées à l’excès de vitesse (25% du nombre des sinistres). Il explique, en outre, que dans 45% des cas, les auteurs d’accidents sont essentiellement des jeunes de moins de 29 ans, parmi lesquels 23,49% sont titulaires d’un permis de conduire datant de moins de 2 ans.

Évoquant, par ailleurs, les accidents impliquant des autobus de transport de passagers et l’implication de camions à l’origine d’un grand nombre de tués, M. Naït El Hocine fait état de mesures obligeant, «depuis une année», les conducteurs à fractionner leur trajet et, de plus, à s’adjoindre une doublure lorsqu’ils doivent effectuer de longues distances, «en attendant l’introduction du chrono tachygraphe performants».

Interrogé, en outre, sur l’introduction du permis biométrique à points, qui a, selon lui, débuté en avril 2018 dans la wilaya d’Alger, l’intervenant annonce qu’elle commencera à être étendue aux autres régions du pays à partir du premier semestre de 2019.

L. O. CH

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